kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

325 Billets

7 Éditions

Billet de blog 13 juillet 2012

kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

l'aide au Développement??? Un rapport de la Cour des Comptes

kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Cour des comptes vient de rendre public son rapport sur l'aide que la France apporte au Développement  et en général à la solidarité internationale.

Car il est bon de se rappeler qu'un quart de la population mondiale, dans cette époque bénie où l'on parle de coloniser Mars, doit compter sur l'aide internationale pour sortir de son extrême pauvreté et se nourrir.

Partie intégrante et fondatrice, au sein de  de l'organisation de Coopération et Développement ( OCDE) de l'APD Aide Publique au Développement,  quatrième donatrice après les USA, L’Allemagne et la Royaume Uni avec une aide évaluée à 9 milliard d'euros, la France voit son caquet jaboteux et sa générosité affichée mis en vieilleuse tant par ce rapport que par le précédent de l'OCDE

Au cours de la décennie passée, la France a souscrit, en 2002,aux objectifs de la conférence tenue par l’ONU à Monterrey (Mexique)de porter l’aide à 0,51 % de son revenu national brut en 2010 et à 0,70 %

en 2012. Mais cette échéance a dû être repoussée à 2015 lors de la réunion du G8 de Toyako (Japon) en 2008, et se voit encore repoussé, c rise aidant.

Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on appelle l'aide au Développement.

Bilatérale ( d' État à État) ou multilatérale ( d'un ensemble d 'États à un État particulier) on entend par aide au Développement en dehors de toute aide privée le soutien apporté par un État ou des Régions et Services et Agences dépendant de lui à des objectifs de développement autres que militaires. Il comporte des dons mais aussi des réductions de dettes, des prêts à taux bonifiés, l'écolage ( accueil et scolarisation d'enfants et d 'étudiants étrangers) l'accueil des réfugiés, et le développement culturel .

Après une première phase de croissance régulière, les montants ont enregistré une baisse entre 1995 et 2000, puis une forte progression entre 2000 et 2006, faisant passer sa part dans la richesse nationale de 0,30 % à 0,47 %.

Depuis 2007, son évolution est devenue assez erratique en raison des fluctuations des annulations de dette : chute brutale en 2007 abaissant le poids de l’aide dans la richesse nationale à 0,38 %, du revenu net brut.

En 2011, la contribution française s’élève à 9,35 Md€, soit 0,46 % du revenu national brut .

Le Livre blanc sur « la politique française d’aide au développement aujourd’hui : pour une mondialisation plus solidaire »diffusé en 2002 mettait déjà en exergue comme objectif central « la réduction de la pauvreté et des

inégalités dans le cadre d’un développement durable» avec deux axes prioritaires, « la régulation de la

mondialisation » et « l’appui au développement humain ».

Toutefois, ce document s’apparente davantage à une   déclaration de principe, à un vœu pieu, à un effet de manche  qu’à un véritable document stratégique.

En fonction et en raison des opérateurs ; à la fois le Ministère des Affaires Étrangères et celui de l’Économie, et de l'agence chargée de la besogne, l'Agence Française de Développement.les uns tirant dans un sens et les autres dans l'autre, chacun y allant de ses priorités et le tout conduisant le bateau sans capitaine ni stratégie ni carte loin des objectifs fixés surtout pour la galerie et la communication car la seule chose qui soit certaine est que l'effort consenti par le pays -j'entends par ses citoyens- ne correspond en rien aux attentes et besoins des pays « pauvres «  ert «  aidés »

D'abord parce qu'aucun bilan n'est fait, annuellement, des efforts consentis. Les services d 'Ambassade privilégiant un turn over qui ne tient compte ni d'une ligne ni même de la définition d 'une ligne directrice que fournirait, par exemple, les Instituts chargés de l'Etude du Développement.

Ensuite parce que l'objectif de l'Agence n'est pas tant la lutte contre la pauvreté, ou la sécurité alimentaire que  la promotion des entreprises françaises et le développement culturel français ( lycées français à l'étranger) qui rentrent tous les deux dans les masses affectées au Développement ( donc les études ,dans ces lycées français, des employés d 'ambassade qui recoivent pourtant en dehors de leur émoluements des per diem conséquents ).

Ensuite parce que l'essentiel de l'effort via toujours l'Agence, qui est au développement ce que ma guenon est à l'archéologie, consiste surttut à des prêts bonifiés qui vont le plus souvent aux pays nouvellement dits émergents. Ainsi c 'est la Chine que la France aide en premier  et l'Afrique bien que prioritaire, dit-on dans les rapports- ne perçoit que des miettes du festin . Le Sénégal est le deuxième pays africain bénéficiaire et le dixième sur la liste aprés Mayotte – qui est pourtant un Département et qui en tant que tel n'aurait pas à figurer sur cette liste, la Chine donc, le Maroc, l'Indonésie, le Vietnam, l'Egypte et la Tunisie ces deux derniers pays étant bien sur ceux de Moubarack et de Ben Ali  alors que l'on sait par ailleurs que l'aide est assortie de tout un tas de critères dont celui de la « bonne gouvernance » dont on fait gorge chaude en haut lieu.

Il s'agit, en conclusion, d'un nouveau pavé&dans la marre d'une Coopération qui ressemble si peu à son nom mais nourrit surtout un personnel plus soucieux de son avancement et de sa carrière que des objectifs de «  développement ». Il est curieux de voir comment cette Agence ,dont le nouveau Patron nommé par Sarkozy, parce qu'il habitait Neuilly est aussi développementiste que ma guenon est reine de beauté dans le Nevada, intervient de plus en plus comme agence banquaire et de moins en moins dans des secteurs prioritaires comme l'agriculture et quand elle le fait, le fait à contre- courant priviliant les cultures  d'exportation au détriment des productions locales, privilégiant les intrants importés, la capitalisation des exploitations au détriment des recherches sur les intrants locaux et l'agriculture paysanne. Enfin le peu que ce nouveau Directeur connait de l'Afrique il le consacra au démantellement de la filière coton au Mali qui faisait vivre des centaines d'artisans qu'il jeta à la rue..à contre-courant encore une fois de ce qu'il conviendrait de faire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.