Il était une fois une Compagnie pétrolière, Shell, qui, au Nigeria, après avoir fait, trente ans durant, la pluie pour beaucoup et le beau temps pour quelques oligarques stipendiés s'est retrouvé face à un désastre écologique sans précédent dans l'histoire du monde. Non seulement toute la boucle du Niger a des taux de pollution jusqu'à 900 fois supérieurs aux taux normaux et assimilables mais cette pollution atteint directement la santé et la vie des pêcheurs de la boucle, les Bodo, soient environ 17.000 personnes.
En 2011 un rapport des ONU enjoignait à la Compagnie et au gouvernement nigerian de lancer une opération de fonds pour nettoyer les eaux et pour se faire -il s 'agit du plus grand chantier mondial de dé pollution- de constituer une cagnotte d' un milliard de dollars.
Or trois ans après force est de constater que rien n' a été fait.
Par ailleurs les habitants de la boucle, l'Ogonoland, les bodos, avaient demandé une indemnité globale de 300 millions de livres. Or Shell condamné à payer a essayé de briser l'unité des demandants en offrant des indemnités immédiates de quelques dollars à quelques uns. Un millier ont succombé. Mais la Haute Cour de Justice de Londres qui avait jugé que Shell était non seulement responsables des fuites mais aussi de ce que Shell appelait les actes de sabotages ( ce qui constitue une jurisprudence importante puisqu’elle dit que les compagnies pétrolières sont responsables et doivent, partant, protéger leurs oléoducs) considère que les tentatives menées par Shell d'indemniser au coup par coup sont illégales et sommer Shell et le cabinet qui s'y consacrait de continuer plus avant .Shell se défend en disant qu'il met 30 millions de livres sur la table et ne saurait allait au delà. La Haute Cour doit juger des sommes dans moins de six mois.