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Billet de blog 17 novembre 2013

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Guinée, dernières nouvelles

Après plus d'une année d'atermoiements et des semaines de conflits pré-électoraux violents, le gouvernement d'Alpha Conde a finalement décidé d'organiser des élections législatives, le 28 septembre dernier, de les faire gérer par le CENI et observer par des représentants de la communauté internationale réunie au grand complet ( ONU, Union Européenne, France, Cedeao, Organisation internationale de la francophonie, USA etc..).

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Après plus d'une année d'atermoiements et des semaines de conflits pré-électoraux violents, le gouvernement d'Alpha Conde a finalement décidé d'organiser des élections législatives, le 28 septembre dernier, de les faire gérer par le CENI et observer par des représentants de la communauté internationale réunie au grand complet ( ONU, Union Européenne, France, Cedeao, Organisation internationale de la francophonie, USA etc..).

La fraude électorale est à l’élection démocratique en Afrique ce qu'est le sang pour un être humain, les jambes pour un marcheur, le rire pour ma guenon, partie intégrante du processus.

Les principaux protagonistes et en particulier Cellou Dalein Diallo, Sydia Toure, Kouyaté etc.. l'ont largement utilisée pendant leurs années de participation au pouvoir et les premières critiques portées contre la Ceni et les manipulations du pouvoir en place ( utilisation de voitures des services de l’État et des locaux de l’État pour tenir campagne etc..) ont largement prouvé que le nouvel homme fort de Guinée, qui a toujours été pendant toute sa vie victime de ces malversations, n'hésitaient pas à son tour à utiliser toutes les ficelles d'une fraude devenue non seulement endémique en s 'entourant de « spécialistes » ayant déjà par le passé fait amplement preuve de leur efficience.

Certes les observateurs internationaux ne tombaient pas non plus de la dernière pluie électorale mais il leur fallut souvent «  mouiller la chemise «  , comme de garder eux-mêmes la nuit les locaux de dépouillement tant ils avaient peu confiance dans leurs homologues ou les forces de l'ordre.

Leur verdict est sans appel, le nombre d ' »irrégularités » et de « manquements «  importants et la Ceni incapable de tenir sa mission ( bureaux, matériel, signalisation, cartes d'électeur,etc..) ni même de demeurer fidèle à l’âme même de sa mission, la non-interférence et la neutralité, mais après trois semaines d'un dépouillement marqué par des bras de fer violents et faisant des victimes, le verdict est proclamé : Condé, le vieux lion gagne d'une courte tête.
Les observateurs internationaux donnent leur accord : les manquements repérés ne mettent pas en cause la globalité des résultats et il faut maintenant, pour l'opposition qui s'insurge, en passer par les tribunaux qui, dans le détail mèneront leurs instructions.

Bien évidement le cartel de l'opposition-UFDG- rue dans les brancards et demande sans plus tarder rien ne moins que l'annulation de ces élections le 4 Octobre.

Après un mois de délibération et d 'enquête le La Cour suprême de Guinée a publié vendredi 15 novembre 2013 au soir les résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre- quasi deux mois de dépouillement- qui confirment la victoire du parti au pouvoir et de ses alliés. En dépit des recours déposés tant par les partis de la coalition gagnante que  ceux de l'opposition, la Cour n'a pas modifié les résultats provisoires qui avaient été publiés le 18 octobre par la Commission électorale nationale indépendante-CENI- et donnaient la victoire au parti du président Alpha Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et à ses alliés. La Parti du Président obtient 53 des 114 sièges de l'Assemblée contre 37 pour son rival, les autres sièges- 24 -revenant à une myriade de petits partis qui vont donc, entre les deux ténors, jouer les arbitres et au terrible jeu du « qui m'a fait roi ?.

Pourtant ce sont 5 millions de guinéens qui avaient décidé de voter  soit une participation exemplaire. Alors que de Sekou Touré à Conté et de Kouyate à Conde les élections ne sont encore que farces et mascarades , il est surprenant de voir combien les citoyens y sont attachés, comme possibilité incroyable mais possible, ouverture miraculeuse mais à tenter d'enrayer et de modifier une cruelle loi politique qui fait, en Guinée plus qu'ailleurs, que l’incroyable richesse du pays finalement ne profite qu'à quelques margoulins et pantins politiques qui ne pensent et rêvent que de signer avec les prédateurs internationaux aux aguets ( sud africains, américains, français, chinois, israëliens,...) des contrats d'exploitation qui vont, par le biais de commissions occultes, les enrichir jusqu'à plus soif dans d' obscurs paradis fiscaux.
Un guinéen ayant réussi comme médecin chirurgien aux USA décide -t-il sinon de revenir au pays du moins de lui offrir un hôpital, le fait -il construire et l'équipe t -il a ses frais et pour l'inauguration fait-il venir des USA plusieurs tonnes de médicaments et de matériels ? .Que se passe t il alors ? On s 'aperçoit que le directeur des Douanes a subtiliser les médicaments qu'il a revendu a un grossiste qui les écoule sur les marchés de la Région..

Celui qui avait sous Kouyaté, toujours Directeur d'une transiton qui se referme avec la nouvelle assemblée, avait participé de signatures express, de renversements d'échéances voire de liquidation du patrimoine à des conditions indécentes ( Russal) n'a t -il été reconduit comme ministre des finances dans le nouveau gouvernement de Alpha Condé dont on espérait plus, à son âge et en regard de son expériences, que de mettre ses chaussures italiennes dans les gras sillons de la corruption en babouche.

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