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Billet de blog 18 septembre 2009

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PS: Chronique d'un échec annoncé.

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Un cabotin mondain vint un jour annoncer que le PS était mort. Ou ,s'il ne l'était point encore, qu'il le sera bientôt et que le mieux était de l'achever afin qu'il ne souffrit pas trop et n'offre ainsi à ses ennemis un spectacle réjouissant.

Chacun alors y alla de son homélie. De son diagnostic et de ses plaintes.

Quelques adolescents, le lait suintant sous la moustache, se sentant, avec les boutons, pousser un avenir, proposèrent alors le remède miracle, la potion magique. Ils l'appelèrent primaires. Ce qui nous manque clamèrent ils alors à tous les micros est un chef, un chef inconstesté qui fera taire nos dissensions et nous conduira d'une main de fer sous un gant de velours vers des lendemains roses-bonbons, voire pistaches ou oranges.Ils oubliaient alors ,dans leur soif de bien faire, de bien dire, de bien se placer, qu'en 2006 ils avaient déjà choisi un chef qu'ils s'étaient empressés, aussitôt, de critiquer, de moquer, et de noyer dans l'eau du bain démocratique.Oublié qu'ils recidivèrent en 2009 avec le succès qu'un livre cette semaine vient de rappeler.

"Qui sera vizir à la place du vizir?" " Combat de chefs et combat d 'égos" ! Egolaine contre égologie!!! et la claque des rieurs se s 'esclaffer, sure de son succès.

C'était oublier, curieusement, que, vizirs déjà vizir et n'aspirant pas à autre chose ce parti en était plein et qu'il abritait le plus grands nombre d 'élus de tous les partis en France. Depuis le quasi monopole des Régions, la majorité des Conseils Généraux, jusqu'aux grandes villes, Paris, Lyon etc...Certes il n'avait pas le monopole ni la majorité du législatif, certes il n'était pas au plus haut rang de l'exécutif mais tant de responsabilités et de pouvoirs avaient quand même, c 'est le moins que l'on puisse dire, un poids certain. Et à moins de s'interroger sur la décentralisation et le pouvoir régional force est de constater que ce Pärti que l'on disait moribond se portait, de ce coté-ci de la réalité, fort bien....si bien que la traditionnelle alternance qui voudrait que pour le moins la moitié des Régions changea de tête ne semble plus à l'ordre du jour au grand dam de l'UMP, on s 'en doute.

Mais on est aussi en droit de s 'interroger sur l'absence de réunions, de fédérations de ces hierarques qui communient dans le même Parti, dans la même idéologie, dans les mêmes responsabilités, dans les mêmes difficultés et qui , de fait, gouvernent la France.

Le poisson, parait-il, pourrirait par la tête.Au PS apparemment si la tête est malade le corps parait sain . Mais qui connait Rousset, Bonte, Patriat, Le Drian, Bachy, Denant, Masseret, Malvy, Percheron, Duran, Le Vern, Auxiette, Gewerc.... et consorts? Qui sont rien de moins que des élus à la tête des Régions françaises....c 'est à dire ceux qui "gèrent" au quotidien,chacun, plus de deux million de français.Sur 70 villes moyennes 57 sont dirigées par le PS. 13 communautés urbaines sur 17...3 des 5 plus grandes villes françaises sont dirigés par le PS ( Lille Lyon et Paris) .Sur 95 Conseils départementaux 50 sont tenus par le PS....le corps se porte bien, Merci. Alors pourquoi ce corps se laisse-t-il à ce point manoeuvré par un tête, la rue Solférino qui fait rire ou pleurer tout le monde et donne une image du PS si peu conforme à sa réalité de fait?

Quoiqu'il en soit cela appelle d'autres remarques. D'abord que nous vivons sous une Constitution qui donne la direction du Gouvernement au Premier Ministre. La présidentialisation impulsée par Sarkozy entre les deux tours, en germe parait-il dans la décision de Jospin de mettre la Présidentielle avant les législatives, largement acceptée comme inéluctable depuis, ne me semble pas, pour le PS un chemin a creuser ni une voie à suivre. Le corps, disons la Province, étant forte et gagnante , il apparait que c est sur elle qu'il convient de s 'appuyer...et d 'accepter de perdre les présidentielles pour se concentrer sur des législatives qui avec l appui des Conseils Généraux, des Grandes Mairies et des Conseils Régionaux, majoritairement PS, peuvent être gagnées....et, majoritaire, augurer d'une co-habitation dont , bien sur , on ne cesse de dire le plus grand mal, alors qu'elle permit à Jospin de s'exprimer et ne le dérangea point dans sa primature.

Ainsi, dans cette optique, le choix des primaires, choisir celui ou celle derrière lequel se rangera le Parti pour partir en guerre, me parait-il un contre sens.On court à l'échec en se trompant de combat.

Aussi le débat n est pas de choisir qui portera le bannet et sera la chair d'un programme encore à définir ( ce qui parait la plus mauvaise méthode on choisit ses amis en fonction de ce qu'ils font non en fonction de l'étiquette de leur manteau de leur polo ou de leur slip), mais que proposent ceux qui ont déja les mains dans le cambouis et les pieds dans la merde afin d'améliorer leur action et de faire en sorte que des succès qu'ils engrangent on puisse gagner des législatives qui sont, elles, le seul moyen de gouverner, renvoyant le Président aux gardenia , hortensias et autres fleurs champêtres des inaugurations .

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