Il n'y a pas de petits bénéfices politiques quand il s 'agit de violer la constitution et de se maintenir au pouvoir pour un troisième voire un quatrième mandat.
Les turbulences maliennes et centrafricaines viennent à point pour que des médiateurs s'imposent ou tentent de s'imposer en endossant les habits, trop longs, de dispensateurs d'harmonie et de paix, d'indispensable machiavel politique, d'incontournable leader.
Ainsi a -t-on vu Blaise Compaore faire pendant des mois des pieds et des mains en accueillant à Ouaga et les rebelles du MNLA et alliés et les autorités politiques de Bamako sans autre projet politique que de les faire se rencontrer et de permettre à quelques assassins et mafieux passibles de prison à vie ou ailleurs de la chaise électrique de se prélasser, en roulant les mécaniques, aux frais du peuple burkinabe, dans les meilleurs hôtels de la ville.
Ainsi en est -il actuellement et depuis une semaine à Brazza où Denis Sassou Nguesso qui a tant à se faire pardonner au regard des droits de l'Homme et de l'opposition essaie en invitant la Présidente de la RCA Madame Catherine Samba-Panza de faire qu'au moins ils se parlent, Sekela, Anti-balaka et gouvernement et pour le moins cessent les hostilités.
Mais voilà, si Madame Samba-Panza est bien droite dans ses bottes et ses prérogatives, il n'en est pas de même de la bande de zozos, -comment les appeler autrement- qui entendent représenter ce qui n'est pas présentable et encore représentable, c'est à dire des bandes éparses de brigands le plus souvent étrangers à la RCA en qui entendent par des propositions saugrenues, des absences remarquées au débat bien faire entendre qu'ils entendent, en déclarant cesser les hostilités, des prébendes politiques, des postes au gouvernement et des valises pleines de billets.
Ainsi l'un des chefs de bande, Dahmane qui se dit Général, a-t-il, en pleine séance déclaré qu'il demandait rien de moins que la partition du pays afin qu'au Nord les musulmans soient en sécurité. Se recommandant de Djotodia, réfugié au Bénin mais sans que celui-ci se soit prononcé.
Quant aux anti-balakas ils entendent surtout être reconnus comme milice et incorporer les troupes centrafricaines.
Nous sommes bien dans un théâtre grotesque et tragique, une farce pleine de sang qui ne demande qu'un JARRY pour être écrite et décrite.