kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

325 Billets

7 Éditions

Billet de blog 26 juin 2010

kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

la petite sirène de Copenhague chante faux.

kakadoundiaye (avatar)

kakadoundiaye

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et si, concernant le carbone, concernant la diminution des quantités de carbone produit, quantité qui serait responsable du réchauffement climatique, nous pensions non aux usines mais à l'agriculture?

Les sols contiennent d’énormes quantités de carbone, principalement sous la forme de matière organique. Or un rapport montre, preuves à l’appui, qu’au cours des cinquante dernières années, l’agriculture industrielle, et le système alimentaire qui lui est associé, ont laissé s’échapper dans l’atmosphère une grande proportion de ce carbone. Des calculs indiquent également qu’une politique qui mettrait l’agriculture entre les mains des petits agriculteurs et s’appliquerait à restaurer la fertilité des sols contribuerait très largement à résoudre la crise climatique qui s’amplifie rapidement. Il est clair qu’un programme coordonné mondialement permettrait de reconstituer graduellement la matière organique perdue au cours des dernières décennies. En l’espace de cinquante ans, les sols pourraient capturer environ 450 milliards de tonnes de gaz carbonique, l’équivalent de plus des deux-tiers de l’excès actuel de CO2 dans l’atmosphère.

Dans ce rapport, nous voyons également que le rôle joué par le système alimentaire industriel mondial dans la crise climatique a été considérablement sous-estimé. Des calculs révèlent que le système alimentaire est responsable de plus de la moitié des émissions des gaz à effet de serre dans le monde. Plusieurs explications à ce chiffre : la production agricole industrielle totalement dépendante du pétrole,( dix passages de machines agricoles par an sur toutes le surfaces agricoles ) l’expansion de l’industrie de la viande, la destruction des savanes et des forêts pour faire pousser à leur place des marchandises agricoles, l’utilisation d’énergies fossiles pour le transport, le stockage et la transformation de la nourriture, et l’usage massif des engrais.

Transformer le système alimentaire mondial de façon à refroidir plutôt qu’à réchauffer la planète, nécessite un changement fondamental de notre mode de production. Il faudrait inverser les tendances actuelles qui favorisent la concentration des terres et l’expansion de l’agriculture industrielle. Nous ne serons en mesure de restaurer les milliards de tonnes de matière organique perdus par les sols du monde entier, que si des millions de petits agriculteurs et de communautés rurales peuvent compter sur des politiques qui favorisent leur travail en terme de semences, en terme de technique ( compost par exemple) en terme de recherche ( sur le neem tree et sur les pesticides naturels, sur les engrais naturels sur les laégumineuses et la fixation de l'azote etc..) etc...

Cela parait infiniment plus possible, probale, faisable que les grand raout mondain .Le petite sirène chante faux.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.