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Billet de blog 29 août 2012

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Moi, Président de la République, à Kinshasa- le discours souhaité

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Moi, Président de la République, ici à Kinshasa, je vous parle au nom de la France.

Une France qui regarde ,sans détourner les yeux, le passé, notre passé commun

Une France qui reconnaît que pendant des décennies elle vous a maltraité et détruit. Une France qui reconnaît que depuis les indépendances elle n'a eu de cesse que de mettre au pouvoir des dirigeants à son service n'hésitant jamais sous une forme ou une autre le recours à la force et à l'assassinat .

Une France qui reconnaît qu'elle a pillé vos richesses mais n'a pu le faire qu'en détruisant d 'abord votre système politique et votre démocratie. Une France qui reconnaît que le discours de La Baule de Mitterand faisant dépendre l'aide d'une gouvernance démocratique était une fumisterie . Car l'aide n'allait pas dans le sens de la France vers l'Afrique mais de l'Afrique vers la France, que c est vous qui nous aidiez à devenir riche et puissant. Car, enfin ,alors que nous avions détruit vos systèmes politiques les remplacer par les nôtres revenait encore une fois à ne rien comprendre, encore une fois à nous considérer, nous français, nous européens , comme supérieurs . Conclusion après 50 ans et plus de 100 élections tout le monde doit reconnaître que moins de 1% répondent à des critères d'impartialité et de justice rudimentaires et que partant les dirigeants, vos dirigeants, que nous avions déjà corrompus, achetés, transformés et formés avaient et obtenaient avec l'onction démocratique élective, une légitimité qui multipliait leur pouvoir au détriment des oppositions et permettait à une caste de s'ériger en guide et en bénéficiera en appauvrissant de plus en plus le pays. Nous ne sommes pas les seuls pilleurs mais nous sommes coupables de les avoir crée, institué, installé.

Une France qui reconnaît aussi qu'au travers de sa langue et de ses écoles comme des hôpitaux qu'elle installa elle cherchait d 'abord à bénéficier d'une manœuvre de plus en plus apte à la servir. Oui ! la langue française fut un outil de domination, un outil qui permettait de repérer, sélectionner, circonscrire tous ceux qui pouvaient être utile,et de contrôler ceux qui pouvaient nous nuire.

Mais tout cela étant dit

je vous demande,

parlant ici au nom de la France

de nous aider. Aidez nous AIDEZ -NOUS

La France a besoin de votre aide.

Elle n'oublie pas que déja lors des grands conflits où elle fut engagée vous avez su donner votre sang et nous aider de façon déterminante à vaincre nos ennemis. Elle n'oublie pas que l'Afrique fut son seul territoire quand le pays vivqait sous les bottes ennemis. Elle n'oublie pas non plus que nous n'avons su vous remercier et qu'à Thiaroye notre armée, sous la conduite de généraux indignes à massacré à l'arme lourde les soldats que l'Afrique nous avait donnés.
Mais nous redisons encore un fois en cette nouvelle guerre qui s 'annonce que nous avons besoin de vous, africains, que la France a encore besoin de vous.

Pour redevenir ce qu'elle a parfois été et qui fait son orgueil , cette patrie des Droits de l'Homme qu'elle a si souvent foulés aux pieds et dont elle se sert encore pour asservir et dominer. Besoin de votre aide car la France aspire comme vous, du plus  profond d'elle-même à la Paix et à la Justice.

Besoin de votre aide pour sortir de ces filets  que nous avons ensemble tressées qui ,vous et nous ,emprisonnent, nous lient et  font de ce lien une chaîne au lieu d'être un atout, un nouvel instrument de libération.

Car la France est prisonnière, comme vous, et comme beaucoup, prisonnière d 'habitudes, d 'idées fausses, d'égoïsmes, prisonnière de sa richesse et des souvenirs de sa puissance, prisonnière d'idées obsolètes et stupides à l'heure où il nous faut ré-inventer et re-enchanter le monde

Aidez-nous. AIDEZ-NOUS.

Aidez nous, gouvernants et oppositions, à présenter des projets, pour vous et pour nous, à défendre des projets qui d 'abord favorisent non seulement votre richesse mais votre indépendance aussi bien que la nôtre. et la nécessite de notre dialogue

Des projets qui favorisent le traitement sur place des matières premières que nos sociétés exploitent parce qu'elles ont acquis au fil du temps la capacité technique, financière, organisationnelle pour le faire, capacités qu'elles devront peu à peu vous transmettre Des contrats d'exploitation qui prévoient sous des contrôles, que nous devons ensemble mettre en place, non seulement les meilleures conditions de salaire et de vie pour les travailleurs – je pense en particulier aux travailleurs des mines d'uranium et de cuivre - mais aussi le respect des environnements et, l'exploitation terminée, la remise en ordre du site. Des contrats qui permettent d'élever de façon exemplaire notre coopération universitaire et professionnelle. Vos étudiants doivent pouvoir venir en nombre dans nos universités, vos professeurs venir en nos universités et inversement..

Quel meilleur usage faire de la langue française que le savoir, la connaissance la recherche sur des sujets qui nous concernent ensemble. Projets de santé, de lutte contre le paludisme Projet agricole de développement des intrants phytosanitaires comme le margousier et le balanzan.

Quel meilleur usage de la langue française que d'aider  à la formation de réalisateurs, de techniciens de cinéma par la création d'un Centre de formation en Afrique même. Par la création d'un Centre éditorial pouvant publier les œuvres africaines et les diffuser sur l'ensemble du continent. Quel meilleur usage ….que l'usage. En facilitant pour les francophones l’accès à la France par la délivrance facile et sans difficultés bureaucratiques de visa pour tous ceux qui veulent s'y rendre. Pour autant ,afin de ne pas les inciter à rester dans une France qui compte plus de 3 millions de chômeurs, qu'ils parlent justement correctement notre langue et laissent dans les consulats un dépôt de garantie qui paiera s'ils ne respectent pas leurs engagements leur billet de retour.

Mais nous voulons d 'abord qu'ils n'aient plus envie de partir ces jeunes et qu'ils trouvent sur place dans les industries de première transformation le travail qu'ils recherchent. 

Aidez-nous à mettre sur pied une force d'intervention efficace composée de soldats de la paix, de tous les pays de la francophonie et dirigée par  des gradés de toute nation qui aura pour mission d'intervenir dans des conflits locaux pour autant qu'elle soit appelée par les autorités légitimes. Nous nous engageons  à retirer dans les six mois tous les contingents actuellement encore en place en RCA au Gabon à Djibouti  et à Dakar.

La commission de la francophonie doit devenir un organisme économique, culturelle et politique. Il doit plancher sur les transferts de technologie et considerer le chômage, comme la séccurité, non dans un seul pays mais à l'échelle de tous les pays de la franccophonie.

C'est ce que nous souhaitons, débarrassé de toutes les tentations impérialistes et d’instrumentalisation. C'est sur vous que nous comptons pour nous aider à le faire. Sans vous nous sommes manchots et nous en sommes incapables

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