Et ce qui devait arriver arriva..
A Ouaga, aujourd'hui alors que la ville s 'embrase et s'enflamme contre le projet d'une révision de la constitution qui permettrait à Blaise Campaoré, Président, de se représenter, une troisième fois, il y a un mort, par balle
Je sais que cela n'a rien à voir mais je ne peux m'empêcher de penser à Remi Fraisse qui, dans le Tarn ,le week-end dernier, est mort, lui aussi, victime de violences policières.
Rien à voir mais, dans un cas comme dans l'autre, il s 'agit, pour le pouvoir, d'imposer ses vues et ses projets. Un barrage ici, la révision constitutionnelle là-bas, alors que les experts indépendants ici et l'ensemble de la classe politique et le peuple là bas, s 'y opposent
Dans les deux cas il s 'agit d 'un passage en force, d'un autisme arrogant, d'une dictature de fait sinon de droit où sont mis à nu, ici, des accords mafieux entre barons syndicaux et politiques et là-bas d'accords entre députés stipendiés du pouvoir en place que l'on maintient de force pour qu'ils votent dans l'enceinte du Parlement.
Dans les deux cas, sur les terres du crime ou contre l'assemblée à Ouaga il y a, il y eut , une opposition qui n'a pas froid au cœur et qui hier occupait le rue et monte aujourd'hui à l'assaut. Sous les cris injurieux de vieux pontes effarouchés, d'escrocs égratignés de potentats indignes qui dénoncent les violences sans s'apercevoir qu'ils sont, eux, à l'origine de ces violences.
Dans les deux cas et malgré la douleur face aux assassinats de simples militants on peut se dire aussi qu'il y a, malgré tout, là- bas et ici ,alors que l'on croyait tout perdu, tout acheté, tout vendu, quelques consciences qui veillent et s'arment pour que demain puisse exister autrement que sous la botte des Campaoré ou des Valls.