Les arguments de M. Bourzeix étaient attendus. On ne pourra jamais rien changer en bien dans ce pays tellement les forces conservatrices sont puissantes. Elles se sont déjà manifestées au moment de la décentralisation pour en faire une bouillie infâme au bénéfice de petits chefs de tribus. Aujourd'hui que le gouvernement évoque une initiative de bon sens (qui n'est peut-être pas dépourvue d'arrière-pensée politicienne mais est-ce l'essentiel?) pour apporter , du moins dans ses principes , un peu de cohérence dans la gestion des affaires publiques le conservatisme sort les couteaux et il y a de fortes chances que cette idée finisse en queue de poisson. Il n'est pas question de critiquer le travail des élus qui sont en place mais de dire qu'il y a un système obsolète , anti-démocratique, sclérosé, qui bloque la société française et qu'il convient de réformer en profondeur. La bureaucratie européenne y ajoute ses défauts systémiques. Tout cela fait que la France est engluée dans une logique de type soviétique où chaque corporation ou groupe social s'agrippe àses prérogatives sans se donner la peine de réfléchir à la nécessité d'une société moderne allant vers plus de justice , de liberté, de démocratie , de responsabilité. Il me parait évident que la France a besoin d'institutions modernes avec de grandes régions qui ont aussi une large autonomie de gestion pour les affaires courantes (santé, éducation, transports, fisccalité, etc...). La suppression des départements , si elle se fait de manière cohérente et réfléchie, est une étape qui va dans le bon sens. Mais elle ne suffira pas à elle seule à rendre la vie publique plus démocratique et à rendre la gestion de la société plus efficace et plus en phase avec les besoins des citoyens.
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