Depuis les années 1940, aprèsAuschwitz et Hiroshima, les hommes savent jusqu’où ils sont capables d’allertrop loin.
« Nous autres,civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », notait déjàPaul VALERY en 1919.
Toutes proportions gardées,l’humanité se trouve aujourd’hui confrontée au même problème qu’à ses débuts,quand une centaine de primates, sans trop savoir où ils mettaient les pieds, onttenté de sortir du lot en se dotantd’une autre identité sous l’étiquette : « espècehumaine ».
Peut être pensaient-ils qu’ense mettant ainsi à leur compte ils allaient rompre avec l’état de soumission où ils setrouvaient jusqu’alors.
C’était sans compter sur l’ingéniositédu « système environnant», sur la facilité qu’il a de retourner lescartes à son avantage.
Nous sommes aujourd’hui, àpeu de choses près, dans la même situation qu’au début. Toujours en train denous chercher une identité. Acette différence qu’au lieu d’une centaine nous sommes maintenant septmilliards, tous inquiets de savoir comment nous allons nous y prendre pour vivreensemble dans l’espace réduit qui nous est accordé.
Ce n’est certainement pas ducôté de cette identité nationale étriquée qui nous est proposée que noustrouverons la réponse, dans la mesure oùnous sommes tous des étrangers sur la terre, soumis aux mêmes règles desavoir vivre, quels que soient nos lieux de naissance.
En prévision de la prochaine électionprésidentielle, à défaut d’avoir les moyens d’esquisser un projet desociété mieux équilibrée, nous pouvons du moins exprimer nos attentes comme onl’a déjà fait en 1789 dans les cahiers de doléances ; qui seraient cettefois soumises à l’attention des futurs candidats, en espérant qu’ils voudrontbien répondre à nos demandes; entre autres en ce qui concerne le sort des étrangersen France. Sur ce sujet, en 1995, à deux exceptions près, tous avaient fait lasourde oreille.
Vous avez sans doute un avisà donner sur la question.
Vous pouvez adresser vosréponses sur message@karim-sans-papiers
Pour votre information, bienqu’il soit sans papiers, le 7 mai 2010, lors d’un semblant de conférencede presse entre amis, un certain Karim a déclaré se porter candidat à cetteélection.
C’est une idée qui letravaille depuis le 21 avril 2002.
Pour en savoir plus surKarim :
il suffit, sur GOOGLE, deposer les trois mots : karim sans papiers