"Les vrais amis sont comme des étoiles..."

En tournée promotionnelle du film "La Bonne étoile", l'acteur Benoit Poelvorde a déclaré : "À 61 ans, je n'arrête pas de me dire qu'on va se rendre compte que je ne suis pas acteur.". Le réalisateur du film, Pascal Elbé, pourrait prononcer la variante suivante : "J'ai peur qu'on se rende compte que mon film ne parle pas de la Shoah mais du génocide à Gaza et de la collaboration de la France, de l'Allemagne, des USA, etc."

En effet : 

• Le film décrit une alliance judéo-chrétienne contre le nazisme.
• Le film décrit la "conversion" d'un chrétien (Benoit Poelvorde) et de sa famille au judaïsme.
• Le film se termine par le voyage en bateau (Exodus ?) de cette famille française vers "la terre promise".

Le film raconte ainsi l'union imaginaire de ces deux monothéismes mais comme le rappelle un peu partout Sophie Bessis : où est passé la troisième religion, l'Islam ? 

Pour rappel, l'état d'Israël commet un génocide à Gaza et le 30 mai 2024, le chef d'état israélien déclarait sur LCI : "Notre victoire, c’est votre victoire ! C’est la victoire de la civilisation judéo-chrétienne contre la barbarie. C’est la victoire de la France !". Est-ce donc à cette union judéo-chrétienne que pense le réalisateur ? 

Quoi qu'il en soit et selon Jonathan Glazer : "Aujourd’hui la Shoah et la sécurité juive sont utilisées pour justifier les massacres et les nettoyages ethniques à Gaza.". C'est sans doute effectivement la démarche empruntée par Pascal Elbé : évoquer un génocide (la Shoah) pour en cacher un autre : Gaza. Et on ne doit bien entendu pas attendre du réalisateur qu'il nous avoue son forfait, il a déclaré : "Le mensonge est fondamental pour la cohésion sociale. Parfois, cela vous retombe dessus, mais il faut parfois mentir pour mieux dire la vérité plus tard."