Impuissants et méprisants
Incapables de respecter les lois (relatives aux handicaps) qu’ils ont eux mêmes votées, les élus de tous bords, au mépris des principes fondamentaux de la République Française, s’entêtent à faire de certains citoyens des sous-hommes qui ne doivent pas avoir accès au bien public.
Près de 40 ans après la loi de 1975 qui n’a jamais été respectée, les mêmes qui s’accrochent à leurs sièges plutôt qu’au bien-être de leurs concitoyens, ou leurs successeurs, ont encore une fois montré leur incompétence dans le respect de la personne humaine, en se montrant impuissant face à une nouvelle loi sur le handicap votée en 2005.
Certes, si on peut aller au restaurant en fauteuil roulant, tout est fait pour nous en dissuader : les restaurants sont souvent inaccessibles et même s’ils le sont, chaussées et trottoirs pour y accéder sont le plus souvent impraticables. Quant aux transports publics, ils sont pour la plupart réservés au public dit « normal », et interdits aux autres.
Mais nos turpitudes ne s’arrêtent pas là ; si nous avons des difficultés pour accéder aux commerces, ce n’est rien à côté des barrières qui s’élèvent devant nous pour accéder à l’emploi, ou pour les plus jeunes, à l’école.
Je n’aurai pas l’outrecuidance de vous parler d’autres faveurs qui nous sont interdites, la culture ou la sexualité en font partie, mais quand le simple respect vous est refusé, comment ceux qui feignent d’ignorer nos souffrances pourraient-ils prendre en compte ce qu’ils considèrent comme du superflu ?
Comme le disait un célèbre « philosophe » du XXe siècle : « On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé. » Coluche.
Alors Messieurs et Mesdames les décideurs, laissez-nous au moins ce droit : Rêver.
Rêver qu’un jour nos élus soient à la hauteur de la mission que nous leur avons confiée.
Un Citoyen handicapé qui ne votera pas pour votre médiocrité, ni votre mépris.