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Billet de blog 16 septembre 2014

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A L'ECOLE DE LA DISCRIMINATION

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A L'ECOLE DE LA DISCRIMINATION :
Hier, rendez-vous à l'école primaire de mon fils pour rencontrer la maîtresse.
Le rendez-vous étend fixé après le couvre-feu décrété par les autorités, je prends un taxi pour me rendre à l'école.
Arrivé devant le bâtiment, j'essaie de comprendre le système que je dois employer pour rentrer dans la cour, c'est assez simple, en me mettant perpendiculairement par rapport à la circulation, (c'est ce qu'on appelle "la position de la quille dans le jeu de boules"), je peux pénétrer dans l'enceinte.
Il s'avérera assez rapidement, qu'il me sera impossible d'assister à quoi que ce soit à la vue des grandes marches qui m'interdisent l'entrée à la salle. Il apparaît évident que ces marches ont été faites pour simplifier l'entrée aux petites jambes des élèves du primaire, ou plus simplement pour faire travailler un peu plus les urgences de l'hôpital.
Je m'adresse alors à mon fils qui visiblement s'est rendu compte de la situation, en lui expliquant que je ne pourrais pas faire ce pourquoi on est venu, mais que je vais faire mon possible pour expliquer la situation aux "responsables".
Après avoir attendu sagement dans la cour, on vient m'annoncer que le directeur va sortir, je me fais un plaisir d'aller lui expliquer la situation.
Il m'explique que les élus lui ont fait comprendre que pour l'instant aucun travaux ne serait entrepris, pour la bonne raison qu'une réfection complète de l'école est prévue pour dans quelques années.
Sans m'énerver, j'explique au directeur, qu'il faut arrêter d'être naïf et de croire aux dires des hommes politiques, et même si cela était, peut-on accepter de rejeter des parents sous prétexte que plus tard quand leur enfant sera dans une autre école ils pourront venir voir comment la réunion aurait pu se dérouler quelques années auparavant ?
Je lui annonce alors le prix d'une rampe amovible en lui expliquant qu'une seule de celle-ci pour toute la cour serait suffisante pour permettre l'entrée à tous.
Retenant le directeur depuis déjà trois minutes, j'entends derrière moi un grondement du à l'impatience des parents qui vont certainement louper leur émission débiliante à la télévision.
Pour éviter l'émeute, je prends donc congé du directeur et me dirige un peu plus loin car la maîtresse de mon fils propose de me rencontrer dans la cour à la vue des circonstances.
Après avoir attendu sagement dans la cour, je vois les premiers parents sortir de la classe et rapidement la maîtresse se diriger vers moi.
Enfin, je ne boude pas mon plaisir d'avoir avec l'enseignante un échange que j'estime positif.
De retour à la maison, je concède que cette escapade aura plus servi à faire prendre conscience au corps enseignant qu'on ne peut pas inculquer la discrimination à des élèves de primaire plutôt qu'au suivi de la scolarité de mon enfant.

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