Après l'évacuation des indignés de la Défense le 4 décembre, les forces de l'ordre ont occupé le terrain jour et nuit pendant près d'un mois. Depuis, la surveillance ne se fait qu'en journée, mais on ne voit que ça.
Le 5 novembre, le mouvement des indignés décidait d'investir l'esplanade de la Défense. Dès son arrivée sur les lieux, le joyeux cortège se voit interdire d'accéder au sommet des marches de l'arche par un impressionnant cordon d'hommes en armures. Dans une ambiance bon enfant les militants n'ont pour autant pas reculé et ont installé un campement. Le plus déterminés d'entre eux ont tenu un mois ! Un mois à résister aux assauts des forces de l'ordre et aux évacuations, à subir le vent, la pluie, le froid.
Malgré l'évacuation de militants du 4 décembre (lire Les indignés de la Défense demandent justice sur Mediapart), la police à maintenu une présence sur place, jour et nuit pendant près d'un mois. Une surveillance de journée est en place depuis début janvier. Pendant près de deux mois donc, l’État à mobilisé de quatre à six véhicules d'intervention, soit plus d'une quinzaine d'hommes, 24 heures sur 24 et sept jour sur sept dans le seul but d'interdire l'expression de revendications que partagent bon nombre de français. Et dire qu'on supprime des postes dans l'éducation nationale et qu'on nous brandit la rigueur comme un martinet... Mobiliser autant d'hommes et de moyens pour qu'ils dorment dans des camions moteurs allumés et fassent des tours d’escalators, quelle idée !
Mais il faut dire qu'un campement anti système dans un lieu aussi symbolique et à moins de six mois de la présidentielle doit en gêner plus d'un. Pourtant, les indignés suscitaient manifestement l'intérêt de nombreux passants qui n'hésitaient pas à leur glisser un encouragement ou à échanger plus longuement sur le mouvement. Leur combat n'aura donc pas été vain et pourront bientôt faire valoir leur droits.
Billet de blog 17 janvier 2012
Échange indignés contre CRS...
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