Après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive, au barrage de Sivens dans la nuit du 25 au 26 octobre, novembre a été le mois des hommages et manifestations. Parfois autorisés, d'autres fois non. Aujourd'hui, une enquête judiciaire est en cours mais l'IGGN a déjà conclu qu'il n'y avait aucun élément "permettant de caractériser une faute professionnelle" de la part du gendarme. Retour photographique sur deux manifestations parisiennes qui ont mobilisé ceux directement visés.
Stalingrad - 2 novembre
Les CRS arrivent nombreux place Stalingrad avant 15h. Le rassemblement n'a pas été autorisé par la préfecture.
Rapidement les ordres sont donnés et la place bouclée.
Le climat est extrêmement tendu.
Les fouilles sont quasi-systématiques pour tout jeune voulant accéder à la place.
76 personnes seront interpelées dont 19 placées en garde-à-vue.
Le rassemblement se termine vers 18h à quelques centaines de mètres de son départ. Les manifestants n'auront pas réussi à s'éloigner de la place Stalingrad.
Bastille - Gambetta - 6 novembre
La manifestation, autorisée cette fois-ci, oblige les CRS à rester à l'écart, malgré les provocations.
Hormis quelques projectiles lancés, la manifestation se passe sans aucun débordement.
Un manifestant discute avec un CRS qui lui conseille de s'éloigner un peu.
A Gambetta le soulagement est palpable: finalement tout se sera passé sans aucun incident notable.
A la fin de la manifestation la distance CRS-manifestants maintenue tout le long de la marche n'a plus beaucoup de sens. Des discussions sont permises.