Nadine Morano ne connaît pas la réalité des migrations ni l’histoire de la Région Grand-Est où elle espère prochainement briguer un mandat.
En ce début de mois d’août 2015, Madame Morano a invité les migrants à faire acte de bravoure et de rester chez eux se battre comme nous français l’avions fait durant la seconde guerre mondiale... (Interview sur Europe1). Le silence est pourtant la plus belle qualité de l’ignorant !
Doit-on lui rappeler les dernières guerres que notre région a connues ? Les conséquences sur le comportement de ses habitants ?
L’histoire nous enseigne qu’une partie importante de la population d’Alsace-Lorraine a quitté la Grande Région pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648) mais aussi en 1870 lors de la guerre franco-prussienne et durant les premières et secondes guerres mondiales. Les hordes guerrières n’ont rien épargné, notre région a été dévastée… Face à ce chaos, les migrants ont fuit la famine et la misère par instinct de survie.
Fort heureusement des pays, défendant les valeurs auxquelles nous aspirons tous, les ont accueillis avec respect et dignité. Parmi lesquelles les Etats-Unis, les pays scandinaves, la Suisse, l’Algérie et d’autres…
Pour ne citer que Norman Laybourn, « il faut du courage et une sérieuse motivation pour abandonner sa ville et son pays, vendre son patrimoine et se rendre dans un pays inconnu pour y refaire sa vie » (L’émigration des alsaciens et des lorrains du 18ème siècle au 20ème siècle, 1986)
Pour conclure, une citation de Jean-Paul Sartre extraite de « L’être et le néant » traduit ces propos : « L’existentialiste, lorsqu’il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté ».