kiaora

Abonné·e de Mediapart

16 Billets

1 Éditions

Billet de blog 20 mars 2008

kiaora

Abonné·e de Mediapart

Les moutons-garous débarquent en France

Black Sheep est sorti mercredi 19 mars sur les écrans français. Un film déjanté qui fait voler en éclats le folklore néo-zélandais. 

kiaora

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Black Sheep est sorti mercredi 19 mars sur les écrans français. Un film déjanté qui fait voler en éclats le folklore néo-zélandais.

Carton au box-office néo-zélandais, Black Sheep aura mis près d'un an pour atteindre les salles françaises. Les bobines ont probablement voyagé à dos de mouton... Le quadrupède herbivore, richesse et fierté de la Nouvelle-Zélande (le pays en compte près de 40 millions, soit 10 têtes par habitant), est au coeur de ce film tourné dans la région de Wellington. Passés entre les mains d'un fermier apprenti-sorcier, les moutons de Black Sheep deviennent des monstres assoiffés de sang (galerie photos).

Premier long-métrage du réalisateur néo-zélandais Jonathan King, Black Sheep s'amuse à brouiller les genres, en alternant scènes de comédie et séquences teintées d'hémoglobine. Ce cocktail détonnant renvoie à des références du genre, on pense notamment à l'inoubliable Evil Dead (Sam Raimi), à Bad Taste ou encore à Brain Dead (Peter Jackson). Les effets spéciaux sont d'ailleurs signés par les studios néo-zélandais Weta Workshop, à qui l'on doit les scènes d'anthologie de la trilogie du Seigneur des anneaux ou de King Kong.

Le film comporte une bonne dose d'autodérision. "Black Sheep joue avec cette image qui définit la Nouvelle-Zélande dans le monde entier - image qui, d'ailleurs, nous préoccupe beaucoup - le mouton et le paysage !", explique Jonathan King dans sa note d'intention. "C'était très drôle de faire voler cette double image en éclats et de trouver pour cela des astuces et des anecdotes qui permettent de créer des scènes aussi violentes, brutales et drôles à placer au coeur de cette imagerie d'Epinal", poursuit-t-il.

Présenté en compétition officielle au Festival du film fantastique de Gérardmer en 2007, Black Sheep a remporté le Prix du public et le Prix spécial du Jury. Avec ce type d'ovni cinématographique, les critiques sont partagées. L'envoyé de 20 minutes a beaucoup aimé "ce jeu de massacre réjouissant, à l'humour très noir et aux effets spéciaux rouge sang". A l'inverse, celui de MCinéma.com n'a pas trouvé le plat à son goût : "Black sheep se révèle par trop sérieux et les scènes sanguinolentes perdent rapidement de leur superbe (...) Le second degré (...) pâtit de la mauvaise découpe des plans et de la pauvreté des dialogues".

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.