Une situation pluri décennale, marquée par de nombreuses morts violentes au sein des populations d’entre Jourdain et Méditerranée, connait depuis le 7 octobre dernier une explosion monstrueuse et criminelle.
Vous dites terrorisme, ou bien vous refusez d’employer ce substantif. Certaines et certains semblent indécis, d’autres encore suivistes, conscients ou pas.
Indécis moi-même, j’ai voulu approfondir ma propre réflexion en revenant aux sources du langage. Voici ce que rapporte la consultation des quelques dictionnaires, livres physiques que je possède, par ordre chronologique de publication.
Petit Larousse illustré 1924.
Système, régime de la Terreur en France (1793-1794).
Le Robert, dictionnaire historique de la langue française 1992.
« Terrorisme » est attesté depuis 1794 au sens de « régime de terreur politique » parallèlement à « Terroriste ».
Par extension, les deux mots s’appliquent aujourd’hui à l’emploi systématique de mesures violentes dans un but politique (1876, répandu vers 1920) et, très couramment, à des actes de violence exécutés pour créer un climat d’insécurité.
Petit Larousse illustré 1999.
Ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc…) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système.
Hachette encyclopédique 2000.
Usage systématique de la violence (attentats, destructions, prises d’otages, etc…) auquel recourent certaines organisation politiques pour favoriser leurs desseins.
Terrorisme d’Etat : recours systématique à des mesures d’exception, à des actes violents, par un gouvernement agissant contre ses propres administrés et, par extension, contre les populations d’un Etat ennemi.
Après ces lectures, l’usage du mot me paraît licite en termes de vocabulaire pour ce qui concerne l’actualité. Au-delà de la monstruosité en cours, je ressens un usage de la substance à bien moindre distance de mon village.