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Billet de blog 9 juillet 2025

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Claude Allègre, ou comment l'Académie des sciences produit ses fossoyeurs depuis 1666

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Claude Allègre est mort comme il a vécu : en mentant. Jusqu'à son dernier souffle ce 4 janvier, celui qui niait la réalité du réchauffement climatique est resté membre de l'Académie des sciences. Cette obscénité n'est pas un accident. Elle est l'aboutissement logique de 359 ans d'une institution qui fabrique méthodiquement les fossoyeurs du vivant. Une thèse explosive démontre comment, de Colbert à Allègre, l'Académie perpétue le même système mortifère.

1666-2025 : la boucle est bouclée

Colbert fonde l'Académie en 1666. Il rédige le Code Noir qui transforme des humains en marchandises. Allègre meurt en 2025. Il a passé sa vie à transformer le climat en marchandise médiatique, niant l'évidence pour servir les intérêts fossiles. Entre les deux, 359 ans du même paradigme : tout réduire à l'exploitable, tout nier qui menace le profit.

La thèse le démontre avec une précision chirurgicale : Allègre n'est pas une anomalie du système académique. Il en est le produit le plus pur.

La fabrique d'un négationniste climatique

Comment l'Académie transforme-t-elle un géochimiste brillant en propagandiste de l'apocalypse ? Le processus est rodé depuis des siècles :

1. La sélection : N'entrent à l'Académie que ceux qui partagent la vision réductionniste. Allègre, médaille d'or du CNRS 1994, cochait toutes les cases : réduire la Terre à des réactions chimiques, ignorer la complexité du vivant.

2. L'entre-soi : Une fois dedans, l'académicien baigne dans un milieu où contester le système est impensable. Les jetons de présence des conseils d'administration (Total, Areva...) achèvent de verrouiller les consciences.

3. L'impunité : Quand Allègre publie "L'imposture climatique" en 2010, tissus de mensonges dénoncé par 600 scientifiques, l'Académie le protège. Un rapport timide, aucune sanction. Le message est clair : mentez tant que vous voulez, du moment que c'est pour défendre le système.

Le même schéma depuis 1666

La thèse révèle la constante historique : chaque époque produit ses Allègre.

  • 1685 : Les académiciens justifient "scientifiquement" l'esclavage du Code Noir
  • 1864 : Flourens, secrétaire perpétuel, publie un pamphlet contre Darwin pour défendre le fixisme
  • 1914 : Les académiciens créent les gaz de combat sans état d'âme
  • 1960 : Ils minimisent les dangers du nucléaire et des pesticides
  • 2010 : Allègre nie le climat pendant que la planète brûle

Toujours la même mécanique : utiliser le prestige scientifique pour nier l'évidence quand elle menace les intérêts établis.

L'Académie, incubateur de catastrophes

Ce n'est pas de l'incompétence. C'est un système. L'Académie sélectionne, forme et protège ceux qui serviront le paradigme destructeur. Elle a créé :

  • Les chimistes qui ont empoisonné le monde
  • Les physiciens qui ont atomisé Hiroshima
  • Les agronomes qui ont stérilisé les sols
  • Les économistes qui ont mathématisé l'exploitation
  • Les climatosceptiques qui paralysent l'action

Allègre n'était que le dernier maillon d'une chaîne ininterrompue depuis Colbert.

Le génie du mal : faire passer la destruction pour de la science

L'Académie excelle dans l'art de présenter l'écocide comme du progrès. Allègre était un maître en la matière : habiller ses mensonges climatiques du vocabulaire scientifique, invoquer Galilée persécuté tout en servant les puissants, transformer le doute méthodologique en négation criminelle.

Cette perversion de la méthode scientifique au service de la destruction, l'Académie l'enseigne depuis 1666. Mesurer pour dominer. Quantifier pour exploiter. Réduire pour détruire.

2025 : le moment de vérité

La mort d'Allègre survient alors que tous les voyants sont au rouge :

  • Température globale : +1,5°C atteint
  • Sixième extinction : en accélération
  • Effondrement des écosystèmes : irréversible
  • Points de bascule : en cours de franchissement

Et l'Académie ? Elle continue. Mêmes hommes (80% d'hommes), mêmes méthodes, mêmes œillères. Elle promeut la géo-ingénierie, les OGM nouvelle génération, le nucléaire "vert", l'IA salvatrice. Tout sauf regarder la vérité : le système qu'elle sert depuis 359 ans a détruit la planète.

Allègre est mort, mais l'Académie continue de tuer

Combien d'Allègre l'institution couve-t-elle encore ? Combien de futurs négationnistes de catastrophes, de promoteurs de fausses solutions, de servants du capital déguisés en scientifiques ?

La thèse conclut sans appel : tant que l'Académie existera sous cette forme, elle produira des Allègre. Car c'est sa fonction depuis 1666 : fournir la caution scientifique à ce qui détruit le monde.

L'heure des comptes

359 ans de complicité active dans :

  • L'esclavage et le colonialisme
  • L'industrialisation sauvage
  • L'empoisonnement chimique généralisé
  • Le déni climatique
  • L'effondrement du vivant

De Colbert à Allègre, l'Académie n'a jamais failli à sa mission : servir le pouvoir contre la vie. Le Code Noir d'hier, c'est le code génétique breveté d'aujourd'hui. Les esclaves d'hier, c'est la nature asservie d'aujourd'hui.

Cuvier au Jardin des Plantes : le symbole à abattre

Claude Allègre n'a pas de statue, mais son maître spirituel en a une. Au cœur du Jardin des Plantes, Georges Cuvier trône toujours, immortalisé dans le bronze. Cuvier, c'est Allègre 200 ans avant : même négation de l'évolution, même classification raciste des humains, même réduction du vivant à des collections mortes.

Dans son éloge de Saartjie Baartman, la "Vénus Hottentote", Cuvier écrivait : "Ses mouvements avaient quelque chose de brusque et de capricieux qui rappelait ceux du singe." Voilà la science de l'Académie : transformer des êtres humains en spécimens, nier leur humanité au nom de la classification.

De Cuvier dissecteur de "races" à Allègre négateur du climat, c'est la même violence, le même aveuglement, la même complicité avec ce qui détruit. Cette statue qui domine le Jardin des Plantes est une insulte quotidienne au vivant qu'elle prétend célébrer.

Il est temps de la déboulonner.

Non par vandalisme, mais par justice historique. Que cette statue tombe comme doit tomber le système qu'elle incarne. Qu'à sa place pousse enfin quelque chose de vivant : un arbre, un jardin sauvage, un mémorial aux victimes de la science sans conscience.

Car déboulonner Cuvier, c'est déboulonner symboliquement toute la lignée mortifère qui va de lui à Allègre, en passant par Flourens, Berthelot et tous les autres. C'est dire : nous n'acceptons plus que la science serve la mort.

Le ver était dans le fruit dès 1666. Allègre était ce ver devenu monstre. Cuvier est le bronze qui perpétue le mensonge.

Faisons tomber la statue. Démantelons l'Académie. Plantons l'avenir.

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