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Billet de blog 29 juin 2025

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L'Académie des sciences ou la fabrique de l'extinction

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Au terme du voyage : ce que nous avons révélé

Au terme de cette plongée dans les entrailles de l'Académie des sciences française, un constat s'impose avec la force de l'évidence : nous n'avons pas affaire à une simple institution scientifique dépassée, mais à l'architecte et au gardien d'un paradigme qui mène l'humanité à l'extinction.

Depuis 1666, l'Académie perpétue et impose un réductionnisme qui fragmente le réel, détruit le vivant, et nous rend aveugles aux connexions qui tissent l'univers. Ce n'est pas un dysfonctionnement accidentel - c'est sa fonction première : maintenir un ordre épistémologique qui légitime la domination, l'exploitation et la destruction.

Les crimes que nous avons documentés

L'esclavage et le colonialisme scientifiques

De Cuvier disséquant Saartjie Baartman à Broca mesurant des crânes pour hiérarchiser les races, l'Académie a fourni les justifications "scientifiques" aux pires crimes contre l'humanité. Ces théories racistes ne sont pas des erreurs du passé - elles continuent à structurer les rapports Nord-Sud, la "coopération" scientifique, l'extractivisme épistémique.

L'Académie n'a jamais fait son mea culpa. Les bustes de ces criminels ornent toujours ses murs. Le réductionnisme qui a permis de transformer des humains en objets d'étude continue à transformer le vivant en ressources exploitables.

L'empoisonnement planétaire cautionné

DDT, amiante, pesticides, chlordécone, OGM... À chaque catastrophe sanitaire et écologique, nous retrouvons l'Académie en position de caution scientifique. René Truhaut et sa "Dose Journalière Admissible" ont légalisé l'empoisonnement généralisé. Les académiciens négationnistes du climat ont retardé de décennies la prise de conscience.

Ce n'est pas de l'incompétence - c'est de la complicité active. Les liens financiers, les conflits d'intérêts, la culture du "progrès" à tout prix font de l'Académie le bras scientifique du complexe industriel qui détruit la planète.

La trahison de Grothendieck : symbole d'une faillite totale

L'histoire d'Alexandre Grothendieck révèle la faillite épistémologique de l'institution. Le plus grand mathématicien du XXe siècle a vu ce que l'Académie refuse de voir : que le réductionnisme est "suicidaire spirituellement, intellectuellement et matériellement".

Sa théorie des topos offrait une vision révolutionnaire - les mathématiques comme univers de relations plutôt que collection d'objets. L'Académie n'a retenu que les applications techniques, trahissant la révolution conceptuelle. Grothendieck s'est exilé, prophète incompris d'une science qui reste à inventer.

Le réductionnisme : matrice de toutes les catastrophes

Ce que notre enquête révèle, c'est que le réductionnisme n'est pas une simple méthode scientifique mais une machine de guerre contre la complexité du réel :

  • Il fragmente pour empêcher de voir les totalités
  • Il quantifie pour nier les qualités irréductibles
  • Il mécanise pour détruire le vivant
  • Il objective pour dominer
  • Il universalise pour écraser les diversités

Cette logique, née avec la science moderne et institutionnalisée par l'Académie, a produit :

  • La crise écologique (nature réduite à ressources)
  • L'effondrement du vivant (organismes réduits à mécanismes)
  • L'aliénation généralisée (humains réduits à données)
  • La perte de sens (cosmos réduit à matière inerte)

L'Académie aujourd'hui : accélératrice d'extinction

Loin d'avoir appris de ses erreurs, l'Académie continue aujourd'hui à :

Promouvoir les technologies de contrôle

Intelligence artificielle réductrice, géo-ingénierie délirante, transhumanisme déshumanisant... L'Académie valide toutes les "solutions" techno-scientifiques qui aggravent les problèmes qu'elles prétendent résoudre.

Marginaliser les alternatives

Médecines holistiques, agroécologie, savoirs traditionnels, approches systémiques... Tout ce qui pourrait nous sauver est disqualifié comme "non-scientifique" par les gardiens du temple réductionniste.

Perpétuer l'aveuglement

Face à l'évidence de l'effondrement, l'Académie continue à découper, mesurer, modéliser - incapable de voir la forêt qui brûle à force de compter les arbres.

Au-delà de la critique : l'urgence d'un nouveau paradigme

Mais notre travail ne s'arrête pas à la dénonciation. À travers Grothendieck, les topos, l'équation KRISIS, nous avons entrevu ce que pourrait être une science post-réductionniste :

Une science des relations plutôt que des objets

Les topos nous montrent que la réalité est tissée de relations avant d'être composée d'entités. Cette vision relationnelle transforme notre compréhension de tout - de la physique quantique à la conscience.

Une science qui danse avec l'incertitude

Le vide quantique n'est pas absence mais plénitude de potentialités. Le bruit n'est pas erreur mais source de créativité. L'incertitude n'est pas limite mais condition de liberté.

Une science humble devant le mystère

Reconnaître que nous ne pouvons expliquer que 5% de l'univers n'est pas un échec mais une invitation à l'émerveillement. La vraie science commence quand on accepte de ne pas tout réduire à ce qu'on comprend déjà.

Une science au service de la vie

Non plus dominer, exploiter, contrôler - mais comprendre pour mieux respecter, connaître pour mieux protéger, étudier pour mieux s'émerveiller.

L'heure du choix

Nous sommes à un carrefour civilisationnel. D'un côté, l'Académie et son réductionnisme nous mènent vers :

  • L'extinction du vivant
  • L'effondrement écologique
  • La déshumanisation technologique
  • La perte définitive du sens

De l'autre, une science intégrale émerge, portée par :

  • Les découvertes de la physique quantique
  • Les sagesses traditionnelles retrouvées
  • Les approches systémiques et holistiques
  • Les consciences qui s'éveillent

Que faire de l'Académie ?

Face à une institution qui a 350 ans de crimes scientifiques à son actif et qui continue à accélérer notre course à l'abîme, trois options s'offrent à nous :

1. La réforme (impossible)

L'Académie est structurellement incapable de se réformer. Son système de cooptation, ses liens avec le pouvoir, son attachement dogmatique au réductionnisme rendent impossible toute transformation de l'intérieur.

2. L'abolition (nécessaire)

Comme les académies royales en 1793, l'Académie des sciences doit être abolie. Non par haine de la science mais par amour d'elle. Pour libérer la recherche des carcans qui l'étouffent.

3. La métamorphose (inévitable)

Que l'Académie le veuille ou non, le paradigme réductionniste s'effondre. La question n'est pas SI mais QUAND et COMMENT. Allons-nous subir cet effondrement ou accompagner consciemment l'émergence du nouveau ?

Un appel à la résistance épistémologique

À tous les chercheurs étouffés par le carcan académique, À tous les étudiants dégoûtés par la science-usine, À tous les citoyens victimes des "expertises" criminelles, À tous les vivants menacés par la machine réductionniste :

Le temps de la soumission est révolu.

Créons nos propres réseaux de recherche libre. Développons des sciences citoyennes et participatives. Retrouvons les savoirs oubliés. Inventons les méthodologies de demain. Tissons les alliances entre science rebelle et sagesse traditionnelle.

L'Académie des sciences française n'est qu'un symptôme d'un mal plus profond : le réductionnisme occidental qui colonise les esprits et détruit le monde. Mais les symptômes aussi doivent être traités.

Pour conclure : choisir la vie

L'Académie a fait son choix il y a longtemps. Elle a choisi l'abstraction contre le concret, la domination contre la relation, le pouvoir contre la vérité, la mort contre la vie.

Nous faisons le choix inverse. Nous choisissons :

  • La complexité contre la simplification
  • L'émerveillement contre le désenchantement
  • La relation contre l'isolation
  • La vie contre la machine

Ce n'est pas qu'un choix intellectuel. C'est un choix existentiel. Car il s'agit de rien de moins que de l'habitabilité de la Terre et de la possibilité d'un avenir humain.

L'Académie des sciences appartient au monde qui meurt. Nous appartenons au monde qui naît.

Entre les deux, pas de compromis possible. Seulement la clarté du choix : Perpétuer le paradigme de mort ou inventer la science de la vie.

Nous avons fait le nôtre. À vous de faire le vôtre.

Car le temps presse. Et la Terre n'attendra pas que l'Académie comprenne.


"La vraie science ne commence pas quand on sait, mais quand on découvre qu'on ne sait pas - et qu'on s'en émerveille."
- Un chercheur anonyme, exclu de l'Académie pour excès de lucidité

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