J'ACCUSE par Krisis
Le silence assourdissant de la presse française face au scandale séculaire de l'Académie des sciences
Une lettre ouverte aux journalistes, aux rédacteurs en chef, aux directeurs de publication, et à tous ceux qui prétendent informer le public
J'ACCUSE la presse française - du Monde à Libération, du Figaro à Mediapart, de France Info au Canard Enchaîné - de complicité passive dans la perpétuation d'un des plus grands scandales de notre République.
J'ACCUSE les journalistes d'investigation, si prompts à dénoncer la moindre malversation d'un élu de province, d'être frappés de cécité sélective devant une institution qui, depuis 358 ans, accumule les crimes scientifiques, dilapide l'argent public et mène notre civilisation vers l'abîme.
J'ACCUSE les rédactions scientifiques, ces courroies de transmission dociles, de se contenter de recopier les communiqués de presse de l'Académie des sciences sans jamais questionner, enquêter, critiquer cette forteresse de l'obscurantisme réductionniste.
Le scandale que vous refusez de voir
Pendant que vous traquez le moindre dérapage d'un ministre, pendant que vous écrivez des milliers d'articles sur des polémiques Twitter, pendant que vous alimentez le buzz médiatique quotidien, une institution publique française finance avec notre argent des négateurs du changement climatique.
Claude Allègre, Vincent Courtillot, Jean-Louis Le Mouël - ces hommes qui nient la science du climat au péril de notre survie collective - ont été maintenus, payés, honorés par l'Académie des sciences jusqu'à leur mort. Allègre est mort le 4 janvier 2025, toujours membre. L'Académie lui a rendu hommage.
Où étiez-vous ?
Les crimes que vous occultez
L'opacité financière totale
J'ACCUSE la presse de n'avoir jamais enquêté sérieusement sur les finances de l'Académie. Cette institution, financée par nos impôts à hauteur de plusieurs millions d'euros par an, refuse toute transparence sur :
- Le montant exact des indemnités versées aux académiciens
- L'utilisation détaillée de l'argent public
- Les conflits d'intérêts de ses membres
- Son patrimoine immobilier colossal
La Cour des comptes a dénoncé en 2015 et 2021 "l'absence quasi-totale de règles formalisées", la "gestion au fil de l'eau", les "logements attribués gratuitement". Qui en a parlé ? Personne. Les rapports dorment, l'opacité perdure, vous vous taisez.
L'héritage colonial jamais questionné
J'ACCUSE les médias de perpétuer l'amnésie sur le rôle de l'Académie dans les pires crimes de notre histoire :
Georges Cuvier a disséqué Saartjie Baartman, conservé ses organes génitaux, publié un rapport la comparant à un orang-outan. Ce rapport a justifié des génocides. Son buste orne toujours l'Académie.
Paul Broca a développé la craniométrie pour "prouver" l'infériorité des non-blancs. Ses théories ont légitimé le colonialisme et l'exploitation. L'Académie l'a récompensé, jamais désavoué.
Des académiciens possédaient des esclaves, ont justifié "scientifiquement" le Code Noir, ont pillé les savoirs traditionnels.
Aucun article de fond. Aucune enquête. Aucune demande de comptes. Votre silence perpétue ces crimes.
Le sabotage de la transition écologique
J'ACCUSE la presse environnementale elle-même de fermer les yeux sur le rôle de l'Académie dans la catastrophe climatique :
- Rapports imposant le tout-nucléaire contre toute rationalité
- Soutien inconditionnel aux pesticides et OGM
- Marginalisation systématique des alternatives écologiques
- Promotion d'une technoscience destructrice
Pendant que vous multipliez les articles sur les petits gestes écolos, l'institution qui conseille nos gouvernants pousse vers l'abîme. Pourquoi ce silence ?
Les mécanismes de votre complicité
La révérence institutionnelle
J'ACCUSE les journalistes français d'être paralysés par une révérence quasi-religieuse envers l'Académie. Comme si critiquer cette institution poussiéreuse était blasphémer contre la Science elle-même.
Cette confusion entre une institution corrompue et la science qu'elle prétend incarner est votre première faute. L'Académie n'EST PAS la science. Elle est ce qui empêche la science de nous sauver.
Le complexe d'infériorité intellectuel
J'ACCUSE les rédactions de se sentir intellectuellement inférieures face aux "Immortels". Vous n'osez pas questionner ceux qui portent l'habit vert et le bicorne. Vous vous autocensurez, intimidés par les titres et les médailles.
Cette lâcheté intellectuelle est indigne du journalisme. Depuis quand la vérité s'incline-t-elle devant les dorures ?
Les réseaux d'influence
J'ACCUSE certains d'entre vous d'être pris dans les réseaux d'influence de l'Académie. Combien d'éditorialistes scientifiques sont proches d'académiciens ? Combien bénéficient de leur caution pour publier ? Combien craignent de perdre leurs sources ?
Ces conflits d'intérêts non déclarés gangrènent l'information scientifique française.
La paresse et l'ignorance
J'ACCUSE la majorité d'entre vous de simple paresse. Enquêter sur l'Académie demande du travail : éplucher des archives, comprendre des enjeux complexes, affronter une institution puissante. Plus facile de recopier les dépêches AFP et passer à autre chose.
Cette paresse est criminelle quand l'avenir de l'humanité est en jeu.
Les conséquences de votre silence
Vous êtes complices de la perpétuation du climatoscepticisme
En ne dénonçant pas le maintien d'Allègre et consorts à l'Académie, vous avez permis que leurs thèses mortifères gardent une légitimité institutionnelle. Combien de politiques ont pu dire "même des académiciens contestent le réchauffement" grâce à votre silence ?
Vous êtes complices de l'empoisonnement généralisé
En ne questionnant jamais les liens entre académiciens et industries polluantes, vous laissez se perpétuer un système où ceux qui conseillent l'État sur les pesticides, le nucléaire, les OGM sont les mêmes qui en profitent.
Vous êtes complices de la destruction des alternatives
En ignorant comment l'Académie marginalise systématiquement les approches holistiques, écologiques, les savoirs traditionnels, vous participez à l'étouffement des solutions qui pourraient nous sauver.
Vous êtes complices du verrouillage démocratique
En acceptant qu'une institution publique fonctionne dans l'opacité totale, avec des membres nommés à vie, sans aucun contrôle démocratique, vous normalisez l'arbitraire et l'impunité.
L'appel au sursaut
Journalistes de France, le temps des excuses est révolu.
Vous ne pouvez plus dire que vous ne saviez pas. Les rapports de la Cour des comptes sont publics. Les écrits de Grothendieck dénonçant la corruption académique sont accessibles. Les preuves du climatoscepticisme d'Allègre et Courtillot sont partout. L'histoire coloniale de l'Académie est documentée.
Vous savez. Vous choisissez de vous taire.
Ce que vous devez faire - MAINTENANT
1. Enquêter sur les finances
Exigez la transparence totale sur le budget de l'Académie. Combien touchent les académiciens ? D'où vient l'argent ? Où va-t-il ? Quels sont les conflits d'intérêts ?
2. Révéler les réseaux
Cartographiez les liens entre académiciens et industries. Qui siège dans quels conseils d'administration ? Qui finance quoi ? Qui influence qui ?
3. Documenter les scandales
Faites la liste exhaustive des catastrophes sanitaires et écologiques cautionnées par l'Académie. DDT, amiante, chlordécone, nucléaire... Chiffrez les morts, les malades, les coûts.
4. Donner la parole aux exclus
Interviewez les chercheurs marginalisés pour leurs approches non-réductionnistes. Donnez la parole aux lanceurs d'alerte ignorés. Révélez ce que l'Académie ne veut pas qu'on sache.
5. Questionner la légitimité
Posez enfin LA question : une institution née sous Louis XIV, organisée selon des principes monarchiques, fermée à tout contrôle démocratique, a-t-elle sa place dans la République du XXIe siècle ?
L'ultimatum
Médias français, vous êtes à la croisée des chemins.
Soit vous continuez à être les complices passifs d'une institution qui incarne tout ce qui détruit notre monde - réductionnisme, colonialisme, productivisme, élitisme - et vous porterez la responsabilité historique d'avoir laissé faire.
Soit vous vous réveillez, vous faites enfin votre travail, et vous contribuez à libérer la science française du carcan mortifère qui l'étouffe depuis 358 ans.
L'Académie des sciences dans sa forme actuelle doit disparaître. Non par haine de la science, mais par amour d'elle. Pour qu'enfin émergent les approches transdisciplinaires, holistiques, démocratiques dont nous avons désespérément besoin face à l'effondrement.
Le silence n'est plus une option.
Chaque jour qui passe sans que vous dénonciez ce scandale, des décisions sont prises sur la base d'expertises biaisées. Des politiques sont influencées par des climatosceptiques. Des alternatives sont étouffées. Notre avenir commun est sacrifié.
J'ACCUSE votre silence d'être le premier et le plus grave des scandales. Car sans votre complicité passive, l'Académie n'aurait pu perpétuer si longtemps ses méfaits.
Il est temps de choisir votre camp : celui de la vérité ou celui de l'omerta.
L'histoire jugera ceux qui savaient et se sont tus.
Cet article s'appuie sur les rapports publics de la Cour des comptes (2015, 2021), les écrits d'Alexandre Grothendieck, les archives historiques de l'Académie, et quatre années d'enquête indépendante sur le réductionnisme scientifique et ses conséquences. Toutes les accusations portées ici sont documentées et vérifiables.
L'auteur met au défi tout média qui se prétend indépendant de publier cette tribune et, surtout, d'enquêter enfin sur le scandale qu'elle dénonce.
Le temps presse. La Terre n'attendra pas que vous trouviez le courage de faire votre métier.