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Billet de blog 31 mars 2020

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Nos jours d'après : redémarrer l'économie...comme avant?

Redémarrer l'économie...comme avant?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’écris ces lignes au moment où les français.es connaissent leurs premières heures de confinement. Face à l’épidémie de Covid-19 et l’urgence d’une prise en charge rapide des premières personnes infectées, les services hospitaliers répondent présents. La solidarité, parfois spontanée, tisse ou retisse les liens entre confinés ou celles et ceux, personnes âgées, sans-abris… souvent plus habitué.es aux confins de nos sociétés, et qui voient un peu de leur solitude mieux considérée en cette période.

S’il est bien une vertu à ces périodes de crise, c’est qu’elles font à chaque fois surgir l’évidence que notre service public de proximité est une garantie à la cohésion sociale, une barrière à l’indifférence face aux inégalités qu’une crise financière ou sanitaire ne manquerait pas de creuser, jusqu’à distendre ce qui fait l’unité d’une nation, nos liens.

Cette crise sanitaire et ses conséquences en matière économique ou sociale montre aussi toutes les limites de notre organisation et l’urgence d’évoquer, une fois éloignée l’angoisse mortifère de cette épidémie la manière dont nous pourrons construire des organisations plus solides et des territoires plus résilients.

Avant cela, il nous faudra répondre à certaines urgences. Ainsi, de manière complémentaire au soutien public de l’Etat et d’autres collectivités, pour préserver les entreprises (dispositif exceptionnel de chômage partiel, fonds de solidarité…) il nous faudra proposer une politique budgétaire généreuse et ne pas répondre à la récession par l’austérité que certains états européens avaient imposé après la crise financière de 2008. Un plan de relance, à l’échelle européenne et nationale devra soutenir à nouveau les investissements.

L’opportunité sera trop belle pour ne pas ajuster alors notre système productif à la transition écologique et orienter les aides en conséquences. Car cette crise sanitaire ne gomme pas cette impérieuse nécessité, au contraire. Elle met en évidence, d'une part le caractère stratégique de certaines filières (l’alimentation et sa logistique…) qui participent à la résilience (aptitude à résister aux chocs et aux perturbations) de nos territoires et qui ne peuvent être abandonnées à une économie mondialisée. D’autre part l’importance d’assoir nos capacités de production sur le socle plus durable d’un économie symbiotique, économe en énergie et en matière. Enfin de renforcer notre autonomie et la coopération entre les territoires. Bâtiment, infrastructure, agriculture…une nouvelle alliance avec le vivant est à construire pour préserver la souveraineté de nos sociétés, elle constitue également un formidable levier de création d’emploi et de développement sur notre territoire (filière bois-terre-paille, agriculture biologique et circuits courts, mobilités décarbonnées…).

L’évidence n’est pourtant pas encore partagée, aujourd'hui, sur proposition de député.es (M. Orphelin, D. Potier…) un amendement au plan d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 et proposant un grand plan de relance en faveur du climat a été rejeté par l’assemblée nationale (Reporterre du 23/03/2020 https://reporterre.net/Coronavirus-le-plan-de-transformation-ecologique-et-sociale-rejete-au-Parlement ).

La crise climatique et la chute du vivant sont depuis peu dans le champ de l’attention collective, plaçons-les désormais, après cette crise sanitaire au cœur de nos politiques, à commencer par nos choix en matière de développement économique. Les jours d’après nous en donnent une formidable occasion, à nous d’agir.

Lire la suite ici: http://eccill.over-blog.fr/2020/03/nos-jours-d-apres.html

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