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J'ai peur.
Cela ne fait pas de moi un piteux gauchiste considéré comme un "fiotte" par le premier masculiniste venu, biberonné aux fantasmes d'un Tate abrutissant, bien au contraire.
Non, j'ai peur car je suis de plus en plus conscient d'une situation traumatique et tragique arrivant à grand pas. Comme une hyper conscience qui me taraude à m'en faire péter les plombs.
J'ai peur de laisser le soin à mes enfants de réparer toute la merde actuelle et qu'ils se retrouvent en dette d'un passé néfaste pour eux et d'un présent pourri pour nous.
Je pense souvent à cette courbe sur l'échelle de l'humanité retraçant les gloires et les chutes de tout les empires et sociétés de l'ancien temps.
Nous sommes dans celle qui choit inexorablement vers une idiocratie crasse mais tenu d'une main de maître par des puissants sans scrupules.
Cette poignée d'élites à qui on laisse la possibilité de se recycler sans cesse en partageant leurs places de dominants dans leurs cercles restreints afin d'assurer la pérennité de leurs empire capitaliste.
Car c'est de cela dont il s'agit ; le rapport à l'argent, celui qui shlingue avec force et souvent couvert de sang.
Pour lui, par exemple, l'agent orange qui terrorise la plus grande nation du monde, vient de décider d'autoriser la pèche en milieu protégé ou souhaite encore saccager des terres rares. Pas pour la nation, mais pour son enrichissement personnelles et ceux de ses suceurs lui prêtant allégeance.
Et ce n'est qu'un exemple piteux parmi tant d'autres.
J'ai peur de voir à quel point une grande partie de la population soit à ce point renfermée sur elle-même, inconsciente des dangers qui nous guettent ou naïvement complaisante.
Comme si la mémoire collective se voit effacée à grand coup de mensonges aussi gros que les hurlements d'un Praud et sa clique, préférant vivre dans un nouveau moyen-âge, plutôt que l'évolution positive des générations.
Et cela fonctionne ! Je vois trop de personnes autour de moi qui ressortent une ou deux idées émanant de ces cerveaux fripés, en leurs donnant un crédit qu'ils ne méritent pas.
Une métastase médiatique servant les intérêts des plus gros connards actuels, et dont la politique de notre pays se complaît à venir trop régulièrement déverser leurs fiels sans plus aucun contrôle.
Oui, je ne suis personne dans ce grand bain, mais j'ai le droit et le devoir d'avoir peur, car la France est critiquable sur bien des aspects, elle est encore incapable de reconnaître ses erreurs passées, mais elle mérite d'avoir la chance de ne plus en faire.
Que faire alors ? Je n'ai aucune leçon à donner à quiconque. Ce que je fais en revanche, c'est d'ouvrir mes enfants à l'esprit critique, à la méfiance des propos et au doute permanent.
Ce que je fais à titre perso, c'est de toujours recouper l'information, de poser des questions quand bien même cela serait une évidence pour tous. Il m'arrive de me tromper, de monter en pression pour peu de choses, mais j'accorde systématiquement une écoute à ceux qui veulent bien me contredire avec des arguments.
Toujours cette volonté de ne pas rester figé dans une posture, mais bien essayer d'être en phase avec mon temps au contraire des réacs racistes qui se confortent dans leurs souvenirs du tonton alcoolique faisant craquer ses genoux.
Je n'en peux plus d'une telle bêtise, de cette génération perdue dans les limbes de ses fantasmes surannés.
Alors éduquons encore plus, prenons le temps d'expliquer, de démontrer les torts et les faux-semblants de ceux qui souhaitent nous imposer leurs dictats.
Soyons à l'écoute de cette jeunesse qui refuse en bloc la vision imposée de notre société et aidons-les à s'émanciper selon leurs souhaits, leurs visions de la vie.
C'est à nous de réduire cette fracture pour un avenir moins sombre.
Réveillons-nous, bordel !