Dans l'Inde rurale, parfois, éclatent des histoires douloureuses, où règnent des violences dûes au système de castes. Pour le moment, l'affaire a lieu dans un village du Nord de l'Inde, dans le district de l'Etat d'Uttar Pradesh. Un homme de la caste des intouchables s'est enfui avec son amoureuse, une femme d'une famille jat, d'une caste supérieure à lui. En guise de représailles, deux soeurs du jeune homme ont été condamnées par un conseil de village, composé exclusivement d'hommes, ne résultant pas d'élections, à la parole auto-proclammée donc, à être violées collectivement, nues, le visage noirci. L'une est mineure. Les jeunes femmes ont fui et sont cachées à Delhi. Mais leur famille est toujours sur place et sous la menace des hommes qui ont vu leur proie s'échapper. Leur maison a déjà été mise à sac. Tous craignent maintenant pour leur survie.
Les conseils de village ont été rendus illégaux mais restent en vigueur dans les zones rurales. Composés des aînés de la communauté et membres des castes supérieures, ils veillent au respect des traditions, de la morale et notamment à ce que les castes ne se mélangent pas. Dans cette affaire, la famille condamnée «à être déshonorée», appartient à la caste la plus basse de la société : les Intouchables. Le frère a commis un "crime" en s’enfuyant avec une femme d’une autre caste.
Amnesty International, qui milite pour le respect des femmes à defendre leur corps de toute atteinte non voulue, et lutte contre le viol, a mis une pétition en ligne. La voilà: http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Mon-corps-mes-droits/Actions/Inde-deux-soeurs-condamnees-etre-violees-15936
Nous avons jusqu'au 15 septembre 2015 pour signer cette pétition qui sera transmise en Inde aux autorités susceptibles d'apaiser cette situation explosive.
Le viol n'est pas acceptable. Jamais. L'Inde se distingue souvent par des faits divers de violence sexuelle, car le viol y est courant, admis, peu jugé. Cette situation n'est plus tenable et nous, citoyens d'Occident, avons le devoir de soutenir les droits de nos soeurs partout dans le monde.
Merci.