Notre pognon, le privé et le public, fout l'camp dans des paradis fiscaux, dans des banques nationalement véreuses, dans des fonds sans fond. Les banques et les banquiers contribuent par leurs pratiques délétères au sur-endettement de centaines de milliers de personnes en France, ce qui accentue la paupérisation et la précarité. Et impossible de savoir dans quelles combines louches nos fonds sont placés, ( nucléaire ? vente d'armes ? blanchiment de trafics variés ? ). Cela ne peut plus durer. Comme citoyens, nous avons le pouvoir d'interpeller nos élud, de dénoncer ces pratiques, et de changer de banque, de quitter les plus assassines, les moins solidaires, et les pseudo-mutualistes. Mettons nos salaires et nos pensions et nos placements au crédit coopératif et à la NEF.
Nous sommes tous concernés. L'évasion fisacle , c'est du manque à gagner pour financer tous un tas de super trucs publics et solidaires.
ATTAC lance un appel à signer une lettre ouverte pour le président. La voici, à retrouver sur leur site http://www.france.attac.org/
Monsieur le président,
L'affaire Cahuzac révèle brutalement à tous les citoyens la négligence et même la complaisance de nos dirigeants vis-à-vis de l'évasion fiscale. Pourquoi l'administration fiscale a-t-elle perdu 25 000 agents depuis 2002 ? Pourquoi le nombre de vérifications approfondies de situations personnelles a-t-il chuté de 12 % entre 2006 et 2011 ? Pourquoi laisse-t-on chaque année 60 à 80 milliards d'euros échapper à l'impôt, tout en prétextant les déficits publics ainsi creusés pour sacrifier les retraites, les allocations sociales, les emplois publics, les investissements écologiques d'avenir ?
Votre gouvernement peut prendre sans tarder cinq mesures clés pour en finir avec la complaisance :
- embauchez sous 12 mois au moins 1 000 agents de contrôle fiscal pour renforcer les 5 000 vérificateurs actuellement en poste. Chacune des nouvelles recrues rapportera à l'État au moins 2,3 millions d'euros par an grâce aux redressements fiscaux opérés, soit 40 fois le montant de son traitement !
- exigez des banques la communication de l'identité de tous les ressortissants français détenteurs de comptes à l’étranger. La loi FATCA oblige depuis début 2013 tous les groupes bancaires opérant aux Etats Unis à communiquer sur demande du fisc américain les données concernant ses ressortissants: il suffit d'une volonté politique !
- établissez, en lien avec les associations spécialisées, une liste crédible des paradis fiscaux, ces trous noirs de la finance occulte et de la corruption
- donnez 12 mois aux banques opérant en France pour fermer leurs filiales dans ces territoires, sous menace de retrait de la licence bancaire. Les banques françaises ont 527 filiales dans les paradis fiscaux dont 360 pour la seule BNP Paribas !
- imposez le « reporting par pays » aux multinationales établies en France : cette transparence sur le chiffre d'affaires, les bénéfices et les impôts payés dans chaque pays permettra au fisc de déjouer les manipulations des prix de transfert entre filiales des multinationales et de pouvoir enfin imposer Total ou Google sur leurs bénéfices.
Le changement, c'est maintenant ou jamais !
En signant la pétition, j'ai personnellement écrit un petit commentaire, disant que j'allais bientôt rendre ma carte d'électrice et ne plus m'en servir pour une gauche molle et inefficace. Hier, j'entendais un auditeur de France-Inter dire que c'est le moment de la déclaration des impôts et qu'il s'apprêtait à accompagner sa déclaration d'une missive pour le ministre du budget et des finances, car il ne veut pas que ses impôts servent à payer les dettes des malfrats. Bonne initiative, trouv'je
En ce qui me concerne, j’ai un petit compte revolving à la BNP Paribas, que je rembourse péniblement depuis des millénaires. J’en viens à bout. Dès que ma dette est terminée, je clos mon compte puis j’écrirai et adresserai une magnifique lettre au président-directeur, pour lui expliquer l’immense plaisir que j’ai à le lâcher définitivement. Miam Miam ! je vais me régaler.