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Billet de blog 17 janvier 2013

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Ne tarde pas, l’Homme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je suis la terre, ta terre, ta planète unique

Le plus beau de tes cadeaux

Le sol de tes ancêtres, je suis la course de leurs rêves, de versant en ponant

Ton port, ton havre, ton amour

Ta mère nourricière, l’eau qui te baigne

Le feu de tes volcans, le feu qui enflamme

Et craque les plus solides graines pour les faire fructifier

Le cuir qui te réchauffe quand tu t’en vas mourir

Je m’enherbe à l’infini , si tu m’en laisses le répit

La foudre gicle de mes nuages les plus noirs

Le déluge qui te noie est le déluge qui me sauve

Je suis profusion  et fusion

Le creuset de tous les essais

Quand les espèces se marient sans discontinuer

Pissenlit sans entraves, je traverse les océans

Chenille processionnaire,  je parcours tes cimes et tes vallons

Je suis baobab et roseau, océan et ruisseau

Orchidée luxuriante je t’éclabousse de ma beauté

Danseuse bombyx, je te dévoile mes yeux, tu ne sais plus me voir

Colibri infatigable dans son vol vibrant 

Je suis libellule nacrée sucrée sacrée

Dans mes terres les plus craquelées, la plus modeste plante sait se donner

Sous les larmes des nuages

Et grâce aux gestes doux de l’homme qui sait me labourer

 Je suis ta mémoire et tes grimoires

Tes outrages, tes ratages, je les sais, je les connais

Comme une mère reconnait ses enfants

Je suis ton projet et  je suis tes regrets

Je suis tes remords quand tu me donnes la mort

Je sanglote dans mes plus secrets recoins quand tu me meurtris

Et je te plains encore

Tu ne sais plus comment me réparer tant tu m’as suppliciée

Tu n’as plus de temps pour moi, tu ne sais que courir, faire la guerre, détruire

Je peux compter toutes tes  injures, tes parjures, tes traîtrises

Les cicatrices des blessures que tu m’as infligées

Ne tarde pas, l’Homme

Je ne pourrai pas tenir dans mes mains usées

Plus longtemps

Les lauriers de la paix

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