Don’t carry the world upon your shoulders, chantent les scarabées-beatles.
Nul ne peut porter le monde sur ses épaules. Car nous sommes le monde.
Comment se porter soi-même ? Pouvez-vous vous imaginer vous déhancher et vous contorsionner pour vous porter vous-même sur vos propres épaules ? Pensez à vous laver sinon vous vous porterez sur vos sales épaules. Et quel inimaginable et insupportable poids. Voulez-vous vous faire si mal ?
Certains ne se supportent pas. Comment pourraient-ils alors supporter les autres ?
Peut-on sous-porter si on ne peut pas supporter ? Peut-on sur-porter ?
Je supporte que tu ne veuilles pas supporter. Mais il m’insupporte que tu viennes déporter mes supporters. Si mes supporters se mettent à sous-porter car ils se seront déportés de leur trajectoire, ce seront des sous-porteurs.
Un sous-porteur porte-t-il des sous? Une sous-porteuse a-t-elle de sexy dessous ?
Nous sommes le monde même à peu de monde. Même seul, nous sommes le monde.
Nous ne sommes jamais seuls. Si nous pensons être seuls, c’est que nous avons oublié notre interdépendance avec tout ce qui nous entoure, appelé le champ, en physique quantique.
Tout le monde n’est pas le monde.
Réduire le monde à une composante d’êtres humains est aussi impossible que stupide. Le monde est en nous, nous sommes dans le monde, nous sommes le monde. Et toutes ces composantes sont indissociables.
Notre cerveau est relié à tous les cerveaux du monde. Nos émotions sont reliées à toutes les émotions de tous les êtres dans le monde. Nos souffrances sont souffertes par tous les êtres humains qui nous entourent. Les animaux souffrent, les plantes souffrent. Quand un animal souffre, un autre animal sait qu’il souffre. Quand une plante envoie un message de souffrance, les autres plantes autour d’elle savent qu’elle a un problème.
Nous devons ouvrir notre conscience à d’autres formes de conscience.
Dans ce monde à inventer, à ré-inventer, nous saurons enfin que l’énergie et la lumière qui voyagent au creux de notre corps sont exactement les mêmes qui existent dans les corps des personnes qui nous entourent et que le bonheur sera de connecter harmonieusement les énergies et les lumières qui nous relient.
Oublier ces simples observations balbutiantes, qui commencent à être sérieusement étudiées par quelques scientifiques honnis d’avance, c’est se couper la main, le cœur, les bras. C’est se mutiler et se faire mal.
Les mains, nous pouvons les ouvrir pour caresser, consoler, guérir. Les bras sont pour enlacer et serrer. Le cœur qui ne bat pas pour les autres est un cœur mort, et qui vivrait avec un cœur mort ?
Toute pensée négative qui émane de la pensée d’une seule personne affecte toutes les pensées de ceux qui l’entourent. Une pensée positive s’étire et touche et s’enracine dans d’autres pensées. Les pensées positives peuvent guérir. Les pensées négatives peuvent tuer. Ou nous rendre malades.
Nous ne pouvons pas porter le monde sur nos épaules. A nous tous, nous sommes le monde. Nous pouvons le faire fructifier et fleurir, ou le détruire. Nous avons le choix.
Ce que tu fais, Michel, ne saurait être jugé, ni condamné. Tu fais partie de nous, de notre monde. Que toutes nos pensées positives arrivent jusqu’à toi. Que notre clairvoyance, notre compassion s’envolent vers toi. Nos bras, nos mains, notre cœur te sont ouverts.
Nous ne pouvons pas porter le monde sur nos épaules.
L’homme n’est pas vieux comme le monde, il ne porte que son avenir. ( Paul Eluard)
(merci à Claire Rafin qui m’a inspiré ces lignes)