Cet homme a foi en Dieu, en lui, dans le pouvoir de la vie. Il dit aussi à un autre moment, dans un autre document, qu'il a eu des parents formidables. Vaut mieux être des parents formidables quand un enfant handicapé nait dans le foyer. Personne n'est préparé à tel choc.
Je suis en train de lire Annabel de Kathleen Winter. Ce livre parle d'un enfant hermaphrodite. Le père lui donne un nom de garçon, la mère secrètement appelle son enfant, Annabel.
L'auteure écrit:
" Les média ont parlé de la naissance de frères siamois aux crânes si étroitement soudés qu'ils ont fait le désespoir des médecins du monde entier, et la mère - que Jacinta a vue à la télévision - aime ses enfants et a décidé envers et contre tous que cela n'avait pas d'importance qu'ils soient attachés l'un à l'autre. Elle a dit qu'elle comptait les élever ainsi quoi qu'il arrive, et Jacinta n'a éprouvé aucune pitié pour elle. Elle se garde bien de plaindre qui que ce soit. C'est une des leçons qu'elle a apprises. Plaindre quelqu'un ne l'aide en rien. Les gens doivent mener leur barque comme ils l'entendent. Au fond d'elle-même, elle souhaite pourtant que cette femme revienne un jour à la raison et laisse ces bébés mourir.
Mais quand c'est vous là mère, rien ne peut vous ébranler. Vous acceptez sans sourciller les cheveux blancs de l'albinos. Quand vous êtes la mère et non pas quelqu'un qui regarde cette mère, vous acceptez les yeux vairons. vous acceptez la main qui manque, comme vous acceptez la trisomie, le spina bifida ou l'hydrocéphalie. Vous accepteriez des ailes, ou un poumon à l'extérieur du thorax ou l'absence d'une langue. Le pénis et le petit testicule et les lèvres et le vagin sont du même ordre pour Jacinta. "