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C'est ce que l'on a pu constater pendant toute la période où les Gilets Jaunes ont manifesté avec toutes les conséquences dramatiques qui en ont résulté : manifestants grièvement blessés par des tirs LBFD ou frappés violemment par des policiers, alors que rien n'exigeait une telle répression et un tel acharnement.
Un rassemblement, interdit par la préfecture de police de Paris, a lieu mardi 2 juin 2020 devant le tribunal de grande instance dans le 17ème arrondissement. Des heurts ont éclaté.
REPORTAGE. Des milliers de personnes se sont rassemblées mardi 2 juin pour demander « justice pour Adama » et, plus généralement, protester contre les violences policières. (Par Valentine Arama - Le Point)*
Ils étaient 20 000 à braver l'interdit mardi 2 juin à partir de 19 heures devant le tribunal de grande instance de Paris. 20 000 personnes – selon la préfecture de police – venues pour répondre à l'appel du comité Vérité et justice pour Adama Traoré, du nom de ce jeune homme noir de 24 ans, décédé en 2016 après une interpellation à Beaumont-sur-Oise (Oise).
Depuis quatre ans, sa sœur, Assa Traoré, se bat « pour que justice soit faite » et que les trois gendarmes responsables de l'arrestation soient mis en examen. C'est elle qui, un peu plus tôt cette semaine, avait appelé les citoyens à se rassembler, alors qu'une troisième expertise médicale commandée par les juges d'instruction chargés de l'enquête a de nouveau exonéré les gendarmes de toute responsabilité dans la mort d'Adama.