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France a connu dans son passé des périodes très difficiles où régnait un climat d’inquiétude, de crainte et parfois même de terreur. Ce fut le cas notamment au moment de la Révolution, au cours de l’été 1789 où s’installa une grande peur sur tout le territoire. Cet affolement est resté l’une des grandes rumeurs de l’Histoire. Une rumeur d’une telle intensité qu’elle en a même changé le cours. Ce fut trois semaines d’effrois, de fureurs, de paniques et d’épouvantes au cours desquels des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se sont persuadés qu’ils allaient mourir bientôt. Dans les villages, on a sonné le tocsin, on s’est caché, on a prié, et grand nombre de personnes ennemies se sont réconciliées. Ces trois semaines de peur s’étendent entre la mi-juillet et le début du mois d’août 1789. Et tout commence avec la nouvelle du 14 juillet, la venue du roi Louis XVI à Paris où il reçoit la cocarde tricolore, et particulièrement le retour du ministre d’État au pouvoir. Malgré l’absence de moyens de communication modernes, ces nouvelles importantes sont connues très vite dans tout le royaume. C’est alors qu’une rumeur parcourt tout le pays dans les villes certes, mais surtout dans les campagnes. Il paraîtrait que des bandes de brigands et que des troupes étrangères arriveraient d’un moment à l’autre pour rétablir la monarchie absolue, effaçant ainsi les avancées favorables au bien du peuple. En clair ce sont bien des ennemis de la Nation qui veulent détruire le Tiers-État (assemblée populaire où ne siègent ni la noblesse ni le clergé).
Cette rumeur agite fortement les populations qui tremblent face à des bruits qui courent dans tout le pays : incendies des villages, armées formées de traîtres, espagnols et savoyards qui attaquent la France. Mais cette peur irrationnelle a des conséquences bien réelles. Elle entraîne le pillage de châteaux, d’abbayes ou de prieurés par des paysans apeurés. Lire l'article complet