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Billet de blog 23 avril 2025

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Redonner du souffle et de l’enthousiasme à nos récits communs

Récemment je parlais avec une amie de ce sentiment d’impuissance qui nous étreint parfois, de ces peurs qui peuvent essorer par vague nos psychés.  J’entends beaucoup parler de la souffrance psychique de la génération des 20-30 ans… Et je me demandais « qu’est-ce qui m’a fait tenir dans les jours obscurs » ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il y a quelques bénéfices à être un « daron de 50 ans » : j’en ai parfois bien bavé, j’ai vécu ma part d’angoisse, joué les lanceurs d’alerte, vécu mon lot de manif’, d’engagement, de petites victoires et senti parfois le poids des désenchantements. Après tout ça, tu sais que les coups durs, ça s’encaisse.

Et je me demandais récemment « qu’est-ce qui m’a fait tenir dans les jours obscurs » ?

Bien sûr il y a eu la rencontre avec des militants, des artistes et activistes, des gens qui ne « lâchent » pas. Il y a tout ce qui tourne autour de la lutte, des résistances et les batailles collectives qui font qu’ensemble, on se sent vivifié, soutenu, puissant. Seulement le combat, qu’on le gagne ou qu’on le perde, c’est épuisant et aliénant à force. Aucun être vivant ne passe sa vie à se battre. La lutte c’est une saison comme une autre, et chaque humain a besoin de se reposer et de se nourrir d’un peu d’espoir et de beauté pour conserver le cap.

Et moi, de quoi me suis-je nourri ?

Je me souviens de cette rencontre avec Isabelle Frémeaux et John Jordan, de leur film « les sentiers de l’utopie ». Un road-trip pour aller à la rencontre de ces communautés qui s’essayent à vivre un futur désirable. Je me souviens du choc esthétique, et du bonheur à croquer soudain dans un gros gâteau de possible.

Et puis j'ai découvert leur livre que j'ai embarqué dans mes pérégrinations. Comme une boussole.

Illustration 1
les sentiers de l'utopie, édition la découverte

Oui, pour tenir on a besoin de nourrir nos imaginaires. De redonner du souffle et de l’enthousiasme à nos récits communs. D’entretenir nos désirs et nos joies. De goûter la contemplation. C'est ainsi qu'au fil du temps j'ai appris à avoir confiance dans toutes ces choses infiniment légères qu'offrent tous les artistes anonymes que je croise sur les routes.

Mettre sa pierre à l'édifice

Depuis 4 ans maintenant avec la Cie Les Miscellanées nous jouons le spectacle « La Graineterie de Mots » en festival de rue, festival de poésie, salon du livre, etc.

La graineterie, c'est une charrette et son colporteur, un entremetteur qui invite le public à « cultiver la biodiversité de son vocabulaire, à encanailler ses champs sémantiques, à réintroduire des espèces anciennes dans ses conversations, comme par exemple le Pusillanime, le Florilège, la Rodomontade ou le Nonobstant. » Un joyeux délire au carrefour entre la poésie et la permaculture.

Dans le cadre d’une initiative visant à libérer les possibles, nous avons décidé de faire découvrir la graineterie de mots sous la forme d’une petite série en 6 épisodes, et c’est cadeau (nan on est pas monétisé, nan y’a pas de placements de produits) !

La « Ferme du Chiendent »

la ferme du chiendent épisode 1 © Cie Les Miscellanées

https://www.youtube.com/watch?v=scRl-KJ6Wwc&feature=youtu.be

Disponible sur Youtube, ce sera chaque fois 4 minutes de sérénité et de fantaisie garantie !

Les épisodes suivants sortiront tous les 15 jours

En vous souhaitant des écosystèmes langagiers fertiles, des champs lexicaux verdoyants ou la biodiversité de votre vocabulaire sera assurée pour les semaines à venir !

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