Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Ma matière cérébroplégique coule à flot. Et je ris. Mon caddie est lourd et je déambule, les yeux explosés. La rétine se décolle. La langue se déchire. La matière s'y est collée, à force de la tirer, et s'est pétrifiée. Les papilles en ont pris un coup. Je me suis réfugiée au rayon écrans. Et je suis restée là, pâteuse, à consumer le peu de gris qui sortait encore. Ça devenait de moins en moins gris et de plus en plus liquide. Une odeur de rance me stabilisait les narines.
Et puis, ça a remué en d'dans. J'ai vogué au secours des corps meurtris. Je me suis prosternée sur le carrelage froid. J'ai crevé d'écran. Mon caddie a roulé sur la piste grailleuse. Les dindes ont hurlé. J'ai hurlé aussi. La grenouille est revenue, sans bénitier. Elle a sorti son cierge et a mis le feu au bazar. Les corps froids se sont réchauffés comme à la télé. Les prisonniers ont fait zinguer les chaînes. Ils avaient prévu les lunettes de soleil.
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