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Billet de blog 2 mars 2013

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Stephan Hessel, un nouvel Abbé Pierre ?

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Stéphan Hessel est devenu une îcone, celle de la tolérance, du courage, de la dignité, de la défense de la paix et des opprimés dont le soutien des Palestiniens et de la condamnation de l'Etat d'Israël.  Le concert de louanges, les manifestations émouvantes me rappellent les hommages rendus à l'Abbé Pierre (Plusieurs personnalités politiques se prononcent déjà pour le transfert de sa tombe au Panthéon). Il y a cependant une différence avec l'Abbé Pierre, c'est que celui-ci a été sur le terrain et au premier rang des causes qu'ils défendaient depuis 1949 jusqu'à sa mort. Il n'en reste pas moins que resteront quelques points sombres dans son parcours comme celui de l'affaire Garaudy.

Questionnement intéressant de Barthès concernant l'Abbé Pierre qui pourrait s'appliquer à S. Hessel : Barthes se demande si « la belle et touchante iconographie de l’abbé Pierre n’est pas l’alibi dont une bonne partie de la nation s’autorise, une fois de plus, pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice. »

Stéphane Hessel: le bal des hypocrites Droite, gauche: ils veulent tous faire entrer Stéphane Hessel au Panthéon. Et pourtant ils ne l’aimaient pas. (http://www.slate.fr/story/68831/stephane-hessel-bal-hypocrites-gauche-droite) Hervé Bentégeat  Ancien journaliste, notamment au Point et au Figaro, il est l'auteur de plusieurs romans et essais. Dernier titre paru: Le Roman de la gauche, aux Editions du Rocher (2012).

Déjà, il y a quelque chose de louche dans ce concert de louanges, dans cette unanimité droite-gauche-centre-vert, etc., qui salue la mémoire de Stéphane Hessel. Toute la classe politique y est allée de de bon cœur: «Grande figure», «humaniste passionné», «militant du progrès», «penseur généreux», «immense patriote», «grand Français»… (passons sur l’originalité des formules: plus c’est plat, plus ils aiment). Mais quand un militant politique (ce que fut Hessel) est enterré sous des tombereaux d’éloges venant de tous les côtés, c’est qu’il était déjà mort. Ou alors...

Ensuite, il y a quand même quelque chose de bizarre: si Stéphane Hessel était un grand penseur, un humaniste visionnaire, une conscience universelle, comme ne cessent de le répéter les politiques à coups de trémolos, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre ses 90 ans pour s’en rendre compte? Etait-il si différent à 40 ans? A 60 ans?

La droite le détestait, car il incarnait tout ce qu’elle honnit: l’idéalisme crédule, les idées généreuses et naïves, la solidarité irréaliste, la bonne conscience universelle. La gauche, qui se veut lucide et «responsable», ne le supportait pas pour les mêmes raisons. Qu’est-ce que c’est, que ce rêveur indigné? Ce type qui veut régulariser tous les sans-papiers? Ce vieillard qui appelle la jeunesse à se révolter? Ce juif qui défend les terroristes palestiniens? Un illuminé! «Vous avez lu son livre ? demandaient-ils quand ils se lâchaient en privé. Il n’y a pas une idée, c’est de l’incantation pure, c’est nul...» «C’est gentil...», disaient les plus féroces.

Mais voilà: avec le succès planétaire de Indignez-vous!, il y a trois ans, Stéphane Hessel, que personne ne connaissait la veille, était soudain devenu une icône. Donc un intouchable. Donc un grand homme. Donc l’ami de tout le monde.

Alors que, pendant un demi-siècle, tout au long d’une carrière qui s’annonçait plus que prometteuse, il a été soigneusement placardé. Par la droite comme par la gauche.

Voir la suite de l'article.

C'est l'espoir, et non l’indignation, qui change le monde Le caractère inoffensif de l'indignation pour le système en place explique le concert de louanges plus ou moins hypocrites qui a marqué la mort de Stéphane Hessel. (http://www.slate.fr/story/68869/hessel-espoir-indignation-revolution) Eric Dupin  Journaliste et essayiste. Dernier ouvrage paru: La Victoire empoisonnée (Seuil).

La politique de l’indignation mène à une impasse. Son caractère inoffensif pour le système en place explique le concert de louanges, plus ou moins hypocrites, qui a salué la disparition de Stéphane Hessel.

Qu’on se comprenne bien. Le vieil homme indigné était admirable. Il avait notamment eu le courage de dénoncer certains agissements condamnables d’Israël, ce qui lui avait valu des accusations fort injustes. C’est le mot d’ordre de son intervention dans l’espace public, avec l’incroyable succès de sa brochure Indignez-vous!, qui est ici en cause.

......

La faiblesse politique du message porté par Hessel l’a logiquement conduit à des prises de positions très fluctuantes. L’ancien résistant fut candidat sur les listes écologistes aux élections régionales de 2010. En décembre de la même année, il vante néanmoins les qualités d’«homme de gauche» de Dominique Strauss-Kahn tout en manifestant sa préférence pour une candidature présidentielle de Martine Aubry. En mai 2011, Hessel assure pourtant Nicolas Hulot qu’il le soutiendra «quoi qu’il arrive maintenant». Et il finira par se prononcer en faveur de François Hollande...

A la surprise de ceux qui projetaient sur lui leurs fantasmes de radicalité, Hessel se définissait lui-même comme un social-démocrate. Il n’avait sans doute pas pris la mesure de l’effondrement de cette référence idéologique. La social-démocratie n’a plus grand sens dans un contexte de mondialisation qui rend obsolètes les compromis sociaux naguère forgés dans un cadre national.

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