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Billet de blog 19 juillet 2024

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Une Manufacture d’idées pour « déplacer nos imaginaires »

La 13ème édition de la Manufacture d’idées qui aura lieu du 21 au 25 août à Hurigny a choisi cette année le thème des déplacements fertiles. Un espace d’échanges et de rencontres toujours aussi précieux. Mediapart en est partenaire.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Déplacer nos imaginaires », décentrer le regard. Cette année encore, et à un moment où l’entreprise apparaît plus vitale que jamais, la Manufacture d’idées, qui se tient à Hurigny du 21 au 25 août, nous invite à un précieux décalage.

Dans une époque qui se sclérose dans l’identité, voire l’identitaire, le festival dont Mediapart est partenaire, a choisi le thème du déplacement et des migrations fertiles comme fil rouge de ses rencontres, débats, projections et performances.

« À l’heure où l’urgence écologique nous enjoint à repenser collectivement nos manières d’habiter la Terre et de vivre-ensemble, il s’agira de poursuivre note réflexion sur les mutations qui s’imposent à nos sociétés, mais aussi d’opérer des déplacements ou des décentrements de pensée », indique Emmanuel Fabre, directeur du festival.

Sous les arbres du parc d’Hurigny (Saône-et-Loire), on parlera contre-cartographie, avec l’historienne Nepthys Zwer, pour aborder l’espace du point de vue des groupe subalternes. La philosophe Emilie Hache, qui a publié cette année le très beau De la génération (La Découverte), dialoguera avec Verónica Gago, figure majeure du féminisme latino-américain. Avec elles, on se demandera comment sortir de l’imaginaire du productivisme et comment penser la (re)génération qui émancipe. 

Des questions qui traversent le travail de la sociologue Geneviève Pruvost, elle qui questionne les alternatives rurales et le travail de subsistances. Quelles voies pour penser le progrès social en rompant avec le mythe de la croissance qui provoque le dérèglement climatique ? Ce sera le thème de la discussion entre l’économiste Tim Jackson et Julia Steinberger, coautrice du dernier rapport d’évaluation du GIEC.

L’écrivain Tristan Garcia viendra parler de son projet d’épopée, au plus près du vivant. La cinéaste Mati Diop présentera son film Dahomey – ours d’or à Berlin cette année. Les philosophes Nadia Yala Kisukidi et Felwine Sarr réfléchiront quant à eux aux singularités des diasporas africaines et au retour des œuvres d’art pillées pendant la colonisation, thème du film de Mati Diop.

De leur côté, et avec des échos évidents, l’anthropologue Michel Naepels, la géographe Mélissa Manglou et l’activiste guyannaise Clarissa Taulewali de Silva discuteront de la manière de penser l’écologie du point de vue des Outre-mer.

L’historienne Hélène Dumas, spécialiste du génocide Tutsi, et l’écrivaine rwandaise  Beata Umubyeyi Mairesse échangeront sur la manière de faire récit de l’indicible.

Le journaliste et militant Cy Lecerf Maulpoix  et la sociologue Constance Rimlinger présenteront leurs enquêtes sur l’écoféminisme et les écologies queers.

Il y aura aussi de la danse, des projections et des performances.

Un programme (à consulter dans son intégralité ici), une fois encore, d’une très grande richesse. Un grand bol d’air frais aussi dans un pays qui, ces derniers temps, a semblé au bord de l’asphyxie.

La billetterie est ouverte !

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