Selon le baromètre de la liberté de la presse de reporters sans frontières, 66 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur fonction au cours de l'année 2011. Ce chiffre, dans toute sa sécheresse et sa brutalité, chacun devrait l'avoir à l'esprit : informer et témoigner restent des activités dangereuses dans notre monde. On y met en jeu sa vie même, mais guettent aussi l'emprisonnement, l'accusation, la diffamation, l'étouffement de la parole..
Témoigner de l'évènement, le porter à la connaissance du monde et le dire aussi pour ceux qui n'ont ni la parole ni le pouvoir de la prendre ; rendre compte et du même coup dénoncer, donner à voir et à savoir, amener toutes les victimes de l'Histoire, tout le malheur charrié par le cours du monde, face à la conscience de chacun d'entre nous.
Petite bibliographie très orientée:
-La Supplication : Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse.- Lattès, 1998.
-Les cercueuils du zinc.- Bourgois poche, 2006. (sur l'occupation soviétique en Afghanistan)
-Les cahiers russes (la guerre oubliée du Caucase).-Futuropolis, 2012. (sur les traces d"Anna Politkovskaia)
Une pensée très émue pour Gilles Jacquier mort en mission en Syrie. à Homs le 11 janvier 2012.
Sans oublier tous les autres.
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