Il faut être juste : l’auteur de ces lignes a eu une réponse lorsqu'il a soumis une dernière fois sa requête – pouvoir exercer ce droit de vote, au moins au second tour – à la préposée au téléphone vert (ça fait à peine rire) du sous-traitant technique Neovote. « Ah ben non, je suis désolée, monsieur, vraiment désolée ! » Et voilà.
Les questions qui restent : pour quelles raisons précises les prétentions de Neovote pour assurer la sécurité du scrutin se sont-elles traduites en exclusions erronées, comme la mienne, alors qu’une figure d’extrême droite est passée sans difficulté à travers ce filet foireux et a donc pu se glorifier sur les réseaux sociaux d’avoir vicié le premier tour ?
Combien y a-t-il eu d’exclusions de ce type ? Deux commentateurs du billet précédent ont vécu la même chose, comme Pol qui l’explique sur son blog Un incertain regard (“Vert de rage”). Cela ne fait que 4 personnes, juste en se promenant un peu dans le Club de Mediapart, il y en a évidemment d’autres. Une responsable du parti a parlé de quelques dizaines, manifestement pour minimiser la chose.
Cela aurait-il pu modifier le résultat, 2112 voix d’écart entre Jadot et Rousseau ? Rappelons que près de 20 000 inscrits n’ont pas pris part au vote. Il n’est donc pas anodin de savoir combien se sont réellement abstenus et combien ont été empêchés…
On n’aura vraisemblablement pas de réponses à ces questions, et cela en suscite une autre : le politique se sert-il de l’algorithme ou est-ce le contraire ? C’était une question à deux euros.