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Pour notre désormais candidat, le ton de sa dernière allocution se voulait solennel et solidaire. Mais l’enchaînement rhétorique déployé dévoile peut-être un autre état d’esprit qui imprègne désormais nos élites, du parlementaire au président de la république.
Le parlementaire :« [ce sera] une immigration de grande qualité (...) dont on pourra tirer profit. »
Le président : « Plusieurs centaines de milliers de réfugiés venant d’Ukraine sont et seront accueillis sur notre continent. La France prendra sa part ».
Or, on prend part à… l’accueil par exemple. Si notre président souhaitait exprimer un sincère désir de solidarité, maîtrisant le verbe, il aurait dit : la France y prendra part.
Mais on prend sa part de… responsabilité... ou… du gâteau…
Alors peut-être devons-nous entendre : nous prendrons Notre part, comme l’actionnaire prend sa part de bénéfice, sur des réfugiés « ...dont on pourra tirer profit »...