Comment qualifier une république dont le président et les favoris à l'élection présidentielle se félicitent d'avoir fait taire toute opposition ?
En 2017, à la prise de pouvoir par LERM, Jean-François Copé, soutien de Valérie Pécresse, dénonçait les candidats refusant tout débat en ces termes : "Un pays sans opposition est un pays dont la démocratie est en danger."
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viols, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
La nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’éducation nationale a fait remonter à la surface le racisme structurel de la société française et de sa classe politique, une vague qui charrie avec elle la condition noire et la question coloniale. La réaction de l’exécutif, Emmanuel Macron en tête, donnera une première indication sur la tonalité du quinquennat.
Elle espère devenir l’an prochain la première femme à présider le Conseil en Italie. Héritière d’un parti post-fasciste, ancienne ministre de Berlusconi, Giorgia Meloni se démène pour bâtir un parti conservateur plus respectable, en courtisant l’électorat de Matteo Salvini. Une tentative périlleuse de « dédiabolisation ».
L’écrivain péruvien de 86 ans, entré à l’Académie française en fin d’année dernière, vient de déclarer sa préférence pour Bolsonaro face à Lula. Cette nouvelle prise de position politique reflète un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique mais aussi de la droite dure en Espagne. Une enquête du n° 20 de la « Revue du Crieur », disponible en librairie.
Nouvelle édition de « Printemps silencieux » (Wildproject). La biologiste américaine Rachel Carson avait raison bien avant tout le monde. Dans de nombreux villages de France, les oiseaux sont morts. Carson nous dessille les yeux au moment où une nouvelle équipe ministérielle veut accélérer la transition écologique. (Gilles Fumey)
[Rediffusion] Au cours de son allocution télévisée du 12 juillet 2021, Emmanuel Macron a affirmé vouloir « réconcilier la croissance et l'écologie de production ». Innovation sémantique dénuée de sens, ce terme vise à disqualifier les pensées écologistes qui veulent au contraire poser des limites, sociales et écologiques, à la production. Macron, qui veut sauver la croissance quoi qu'il en coûte, n'en veut pas.
[Rediffusion] Récemment, je suis tombée sur une citation de la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher... Il y a beaucoup de façons de caractériser le capitalisme actuel. À toutes définitions politiques et économiques, je propose d'ajouter la notion de grotesque.
[Rediffusion] Talonné dans les sondages par Marine Le Pen, le président-candidat Macron a multiplié dans l'entre-deux-tours des appels du pied à l’électorat de gauche. En particulier, il tente de mettre en avant son bilan en matière d’environnement. Or, il a peu de chances de convaincre : ses actions en la matière peuvent en effet se résumer à un greenwashing assumé.