2017 : nous perdrons, mais nous ne nous serons pas compromis!

Les primaires ont au moins le mérite de nous réserver des surprises. Parfois mauvaises, parfois bonnes. Jusqu'à la semaine dernière, je n'avais aucunement l'intention de participer à celle de la dite "Belle alliance populaire". Aujourd'hui, j'ai très envie d'aller voter Hamon, même s'il y a de fortes chances qu'il ne parvienne pas au second tour de la présidentielle. En fait, c'est même cet échec annoncé qui me donne envie de voter pour lui. Cet échec m'apparaît la seule chance pour le PS reprendre en main son histoire.

Pourquoi vouloir à tout prix gagner les élections? Il peut être bien plus utile, parfois, de les perdre -- plutôt que de renoncer à ce que l'on peut apporter au politique. Vouloir gagner à n'importe quel prix, c'est faire passer ses propres ambitions avant toute chose, c'est renoncer à une ligne politique claire, souple peut-être, mais qui ne cherche pas à s'incliner toujours dans le sens du vent électoral. Valls va perdre cette primaire parce qu'il s'est adressé d'emblée à ces Français qui tremblent alors que ce sont les gaillards de gauche qui vont aller voter dimanche. Ce vrai peuple de gauche qui refuse le socialisme identitaire, la gouvernance autoritaire et la laïcité islamophobe.