
Dr Pseudo.
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Novembre 2011...
Après relecture de : « LE DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE »
D’Estienne de La Boëtie.
Une des premières raisons pour laquelle les hommes servent volontairement les tyrans, est qu'ils naissent serviles et sont élevés ou se comportent par facilité, comme tels.
De la servilité, nait un engourdissement mental, une vision unilatérale du monde, sous la forme d’un transfert de responsabilité que l’on retrouve dans chaque épisode génocidaire de l’histoire des hommes :
- Je n’ai fait qu’obéir aux ordres…
J’aurais tendance à dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre la « servilité » et la « soumission ».
Toute sa vie, l’homme se soumet ; au début, pour assurer sa sécurité en se soumettant à l’autorité parentale (le parent guide les pas de l’enfant) ; ensuite il se soumet aux lois sociétales pour garantir sa survie et celle de son groupe (société). N’oublions pas non plus que la première exigence des religions monothéistes est une soumission inconditionnelle à Dieu… (On en parlera quand j’aurais digéré mon cassoulet…)
La soumission est donc plus commune et pourtant plus décriée en tant que concept que la servilité ; trop peu de personnes n’osent avouer en ces termes leur appartenance à un groupe sociétale :
- Je me soumets aux lois de mon pays.
Ou :
- Je suis soumis aux lois de mon pays.
On y préfèrera une terminologie moins directe et plus ambigüe dans la formulation :
- Je respecte les lois de mon pays.
(Impliquant de fait, un non respect des règles ailleurs que chez soi ; pratique jamais avouée que l’on décèle dans le comportement moyen des citoyens français lorsqu’ont les croise à l’extérieur de nos frontières… surtout au Sud…).
Toujours d’après La Boëtie, la peur et la faiblesse impliquent que les hommes obéissent plus facilement qu’ils ne s’opposent à l’autorité abusive, lorsqu’elle se manifeste.
Il nous explique, qu’au XVIème, sous la tyrannie, les gens deviennent lâches, mous et efféminés. Il est persuadé qu'en perdant la maîtrise des libertés fondamentales, l’homme perd la vaillance, l'intrépidité.
Les peuples serviles, n'ont, ni ardeur, ni pugnacité au combat. Ils y vont tout engourdis, s'acquittant avec peine des obligations, alors que l'élan de la liberté fait mépriser le péril et donne envie de gagner auprès de ses compagnons, quitte à mourir pour l'honneur et la gloire de n'avoir pas failli à son devoir.
L’homme, le philosophe de 1550, qui n’avait que dix neuf ans, nous rappelle à l’époque, une autre forme de tyrannie, qui dépasse de loin l’exigence de la servilité, par le pouvoir de l’épée.
…Mais cette ruse des tyrans d’bêtir leurs sujets, n’a jamais été plus évidente que dans la conduite de Cyrus envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de Sardes, capitale de Lydie et qu’il eût pris et emmené captif Crésus, ce tant riche roi, qui s’était rendu et remis à sa discrétion. On lui apporta la nouvelle que les habitants de Sardes s’étaient révoltés. Il les eût bientôt réduits à l’obéissance. Mais en voulant pas saccager une aussi belle ville, ni être toujours obligé d’y tenir une armée pour la maîtriser, il s’avisa d’un expédient extraordinaire pour s’en assurer la possession : il établit des maisons de débauches et de prostitution, des tavernes et des jeux publics et rendit une ordonnance qui engageait les citoyens à se livrer à tous ces vices. Il se trouva si bien de cette espèce de garnison, que, par la suite, il ne fût plus dans le cas de tirer l’épée contre les Lydiens. Ces misérables gens s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux, si bien, que de leur nom même les latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu’ils nommaient, eux, Lundi, par corruption de Lydie.
Ce rappel de La Boëtie concernant une pratique d’assujettissement politique datant de l’antiquité est probant ; qu’aurait t’il écrit de nos jours ? Alors que nos systèmes de gouvernances ont la prétention de défendre nos libertés fondamentales !
La télévision, la petite fenêtre ouverte sur le monde est à mes yeux le lupanar du Cyrus moderne. La crétinisation larvée, silencieuse, en évolution constante depuis trente ans, ne se cache plus. Elle est devenue le fer de lance de la pérennité des pouvoirs établis. Cela implique un échec de tous les principes d’éducations, un niveau intellectuel moyen en baisse dans les milieux populaire, in fine, la création d’une société à deux vitesses constitué de gens simples (jusqu’aux couches moyennes) avec des groupes de dirigeants qui n’ont aucun intérêts à voir les choses évoluer ou changer. (Droites et Gauches confondues)
Avoir une bande de cons comme composante essentielle de la société est un constat qui fait rire tant qu’il n’est pas écrit ou proclamé comme tel. Cela représente cependant un danger pour notre civilisation qui dépend d’un concept fondamental : le suffrage universel.
Le bipartisme, n’est pas une règle établie en notre beau pays de France, il n’en est pas moins une réalité. Toutes les composantes politiques, syndicales, associatives, se complaisent à ne pas faire entrer dans le sérail, des volontés ou des énergies, représentant des ambitions, au travers de projets de sociétés, non contrôlées par les deux familles ennemies, non moins complémentaires, complices de fait: « Un cambriolage de démocratie ».
L’acte politique au début du XXIème siècle consiste à s’adresser aux faibles pour ne pas dire les cons. Il consiste à persuader les cons d’avoir envie de le rester ce qui est une chose facile tant la servilité est ancré dans le mental des membres de la nation. Personne n’échappe à la règle, tous les groupes son corrompus. (Par qui ? Trouvez la réponse…)
Pour exemple, je n’oublierais jamais, la vision d’une manifestation des composantes des forces de Gauches, un matin d’octobre 2011, dans les rues de Tours. Des véhicules chargés d’énormes enceintes quadrillaient la manifestation et faisait marcher la populace aux rythmes de rocks endiablés. De mémoire, je me rappelle que le rock est une mesure à quatre temps, comme la musique militaire. On aura changé les instruments, le bétail marche toujours du même pas… J’aurais pu me joindre au troupeau, ce détail m’en a dissuadé en me rappelant que j’appartiens à cette catégorie d’hommes qui se battent pour gagner, pas pour avoir l’illusion de se battre…
La particularité politique des sociétés, dites évoluées, est d’entretenir les faits et les situations établies sans proposer de véritables projets de vie.
Remettre en cause le suffrage universel est une aberration, l’aménager dangereux, cependant il me plaît de penser, qu’il nous serait utile de créer un diplôme de la citoyenneté donnant accès à l’usage des urnes. La disparition du véritable pouvoir des cons relancerait les véritables débats, l’homme politique serait obligé de faire son métier et l’alternance deviendrait plus lisible, plus évidente. La notion de projet de vie pour un groupe sociétale s’imposerait comme une évidence.
Dixit Arthur Langoureux dans la pièce « Le Vieux Con » de Jean Lemoine :
Notre monde est fait majoritairement de riches et de pauvres. Ils sont dépendants les uns des autres.
N’oublions pas l’axiome de base, ce sont les pauvres qui font les riches… Jamais le contraire !
Le bon voisinage entre eux est une obligation afin que les uns, soient encore plus riche et les autres toujours pauvres.
Le riche aime l’équilibre et la tranquillité qu’il obtient avec l’entière coopération du pauvre, par le développement du crétinisme.
L’idiot et l’idiote sont les meilleurs partisans des hommes de pouvoirs qui, encouragent, cultivent, soignent, entretiennent, développent, répandent, étendent, déploient, généralisent un niveau d’abrutissement qui est devenu une norme qui convient à tous. La méthode, la bonne, celle qui a fait ses preuves, que le monde entier pratique, encourage, c’est le Suffrage Universel… La tyrannie des crétins par leur nombre.
Rien n'est plus simple que de susciter chez un con, le désir de le rester, encore plus facile s'ils sont des milliers... Imaginez une seconde quand on parle en millions.... C’est devenu une science, un art…
Cette méthode de gouvernance, permet à chacun de rester à sa place.
La « connification » est une garantie pour les riches de le rester et abandonne aux pauvres le droit d’avoir à se contenter d’espoirs.
Enlever l’espoir aux pauvres, tente à vouloir disputer un os à une meute de chiens affamés, alors qu’ils n’en demandent pas plus. Vous n’avez affaire qu’à des pauvres qui ne mordent pas Boniface ! Pas encore !...
Servilité et soumission : tentons une bonne fois pour toute, de dissocier les termes et que les boutonneux en quêtes de joutes oratoire avec les grandes personnes, n’aient plus à recevoir de camouflets en se faisant traiter d’ignorant lorsqu’ils osent affirmer pour la millième fois :
- Pour moi cela veut dire….
Le « pour moi… » N’est pas « audible » pour la dizaine d’éditions de dictionnaires présents sur le marché… et un index alphabétique n’est pas nécessairement un objet susceptible d’être introduit dans le trou du cul des crétins, tous sexes confondus.
Ménageons les efforts des amputés de l’index en leur livrant le copier-coller d’un gars nommé Robert…
Soumission :
Action de mettre ou fait de se mettre sous le pouvoir d'une autorité contre laquelle on a lutté ; privation d'indépendance qui en résulte : La soumission de la Grèce à l'Empire ottoman.
Acceptation d'une autorité intellectuelle ou morale : Soumission aux lois.
État de quelqu'un de soumis : Vivre dans une soumission complète.
Écrit par lequel un entrepreneur s'engage à se soumettre aux clauses du cahier des charges d'une adjudication, moyennant le prix qu'il propose.
Soumis :
Se rendre maître de quelqu'un, d'un groupe, d'une région par la force ou la contrainte : Soumettre des rebelles.
Placer quelqu'un dans la dépendance, sous le pouvoir, la domination de quelqu'un : Soumettre quelqu'un à sa volonté.
Faire suivre à quelqu'un ou à quelque chose telle règle, telle loi, faire qu'ils en relèvent, qu'ils en dépendent : Soumettre certains produits à une taxe.
Faire subir telle action, tel état à quelqu'un ou à quelque chose pour les éprouver : Soumettre un produit à des tests.
Faire subir à quelque chose ou à quelqu'un les effets de quelque chose : On soumet ces populations à une propagande intensive.
Présenter quelque chose à quelqu'un, le lui proposer comme objet d'examen ou de décision : Soumettre un problème à des experts.
Servile :
Relatif à l'état de serf, au servage.
Vieux. Relatif à l'état de domestique.
Qui fait preuve d'une soumission excessive : Des complaisances serviles.
Qui ne s'écarte pas d'un modèle, le suit aveuglément : Une servile adaptation d'une pièce étrangère.
Servilité :
Littéraire. Esprit de servitude, de basse soumission : La servilité de son entourage.
Exactitude trop étroite, excessive : Imiter avec servilité.
Pour finir, je ne vois pas dans les propositions des différents partis en lice pour la prochaine comédie, une seule proposition tendant à rehausser le niveau moyen de nos contemporains… A part l’UMP qui propose une véritable révolution culturelle basée sur le football… Nous n’avons pas fini d’en rire…
Un jour je vous parlerai d’un gars qui croyait en Dieu à partir de 38° de fièvre…
Dr Pseudo.