La crise financière de 2008 et la crise de la dette en Europe ont un dénominateur commun : des entreprises de traders qui font des fortunes sur nos ruines économiques et sociales.
Cependant, sans le concours de nos banques, de nos compagnies d’assurances, de nos gros investisseurs, rien n’est possible.
Indirectement, nous sommes tous complices de cette situation en n’exigeant pas de nos partenaires financiers une transparence totale sur l’emploi de notre argent, de notre épargne.
Nos lois sont impuissantes pour contrer ces attaques sur nos économies, nos représentants politiques sont impuissants devant les lobbies, la Presse aujourd’hui appartient en majorité aux groupes financiers. Exposé comme cela, la conclusion la plus commune est de baisser les bras en admettant que l’on ne peut rien y faire…
Si l’on part du principe que l’on ne peut rien y faire, que le monde est fait comme tel, que rien ne peut faire évoluer quoi que ce soit, nous perdons tous notre temps. Moi, à tenter d’écrire ces quelques lignes et vous à faire semblant de me lire.
Nous sommes nombreux à espérer un changement et si l’on nous demande d’expliquer exactement ce que nous désirons, nous sommes souvent en difficulté pour exprimer nos désirs, clarifier nos idées tant les situations sont complexes, techniques, du domaine des spécialistes.
Il y a un domaine dans lequel, il n’y a pas besoin de spécialistes pour expliquer un manque : Celui de la dignité.
C’est un sentiment général dans nos société que cette sensation de ne plus être respecté en tant que personne, uniquement comme consommateur et régulièrement comme électeur ; jamais comme citoyen.
Cette situation, celle que nous vivons ne s’est pas mise en place du jour au lendemain. La toile s’est tissée jour après jour, lois liberticide, avantages masqués, dans l’ombre, petit à petit. Nous avons laissé faire car l’ennemi n’était pas visible. Ils ont pris tant d’assurance, sont tant persuadé d’avoir enfin conquis tous les pouvoirs qu’ils ont baissés la garde et se sont découverts…
Nous voyons enfin l’ennemi. C’est probablement la seule erreur commise en trente ans.
Ces entreprises, près de chez nous, dans notre environnement, souvent dans notre culture, sont souvent complices des pires actions sur les marchés financiers. Nous ne le tolérerons plus. Ce n’est plus admissible, ce n’est plus acceptable.
Le Législateur ne peut pourtant rien y faire, mais nous, la masse des citoyens, du moins, ceux qui ont encore la prétention d’en être, nous avons un pouvoir que nous ignorons, celui du portefeuille. Encore une fois, on nous a régulièrement dit qu’il était impossible de rassembler une majorité dans des actions de boycott, ils ont raison et nous les remercions de nous avoir mis sur la voie.
Nous n’avons pas besoin d’un large consensus pour mettre en route une vaste opération de sape sur certaine marques cotées en bourse et dont les propriétaires ont des comportements que nous déplorons.
Nous avons besoin de lancer un message clair et fort. A partir de ce jour, rien ne sera comme hier, un contre pouvoir se met en branle. Il mettra du temps sans doute à s’exprimer clairement mais rien ne pourra l’arrêter.
Nous allons faire un exemple, sur une seule marque, une seule entreprise, pour appréhender tout le processus de mise en œuvre de notre capacité de nuisance, pour apprendre.
Nous allons établir une limite, une ligne rouge à ne pas dépasser, une ligne morale et citoyenne. La loi ne peut les contrer, nous allons le faire par la vindicte populaire en les coupant de leurs sources de revenus traditionnels.
Nous déclarons la guerre aux marques de ceux qui investissent, entretiennent, renforcent le pouvoir de la spéculation au détriment de l’investissement durable. C’est facile !
Rien n’est plus fragile qu’une marque ! Rien n’est plus fort que la rumeur !
Nous avons autant de spécialistes talentueux en marketing sur les réseaux qu’à Wall Street et à la City réunis. Nous n’avons aucun scrupule, nous utilisons les mêmes moyens que l’ennemi. La mauvaise foi sera notre crédo, l’interprétation de l’information une seconde nature, nous n’allons pas nous battre pour nous battre, mais pour gagner.
Nous n’avons pas besoin d’être nombreux pour faire passer des messages à la multitude, c’est la faiblesse des puissants. Il y a encore quelques années ils s’appuyaient sur les médias, aujourd’hui, nous sommes le média, rien ne peut nous arrêter.
Les Membres Fondateurs du L.E.M.C