« La politique aveugle les clairvoyants et pervertit les justes »
(LPdB)
Nous ne cessons de mentir, éhontément, en permanence, depuis nos plus tendres années.
C'est un automatisme de protection que notre esprit a développé et fini par totalement assimilé, au fil du temps, dans le but de nous blanchir de certaines sombres situations, sans la moindre vergogne.
De sorte que même la plus irréprochable des éducations ne parvient pas à nous épargner cet opprobre.
De la douce sournoiserie enfantine affirmant, avec l'aplomb d'un juge d'instruction, ne pas avoir touché au placard à gâteaux! Au grossier simulacre du petit ami prétendant, d'une voix doucereuse, ne pas avoir remarqué nos quatre petits kilos en trop...
Ce mode de fonctionnement est pleinement ancré dans nos habitudes.
Toutefois, dans le degré de contrevérité, il y'a un seuil de tolérance à ne pas dépasser. Une frontière de bon sens qui se situe à l'angle de l'acceptable et du moralement inconvenant.
C'est une règle d'or, applicable aussi bien dans sa vie privée que dans son univers professionnel quel qu'il soit, sans demi mesure.
Sous peine de se perdre et se confondre en une escalade de boniments de plus en plus outranciers à en bafouer ses repères les plus fondamentaux, à l'image de cet homme désormais dans la tourmente, prit dans un cortège de mascarades grotesques qui affichait encore il y'a peu une assurance magistrale, à en glacer le sang.
Un homme sans frontière, passé Maître en art du faux, un artisan mensonger au talent hors pair capable de se noyer en parjure.
Face à tant d'envergure, on peut légitimement supposer que tout en lui est fourberie voir se demander si cela ne relève pas de la pathologie, tant son niveau dépasse tout entendement.
Le mensonge est un choix qui nous donne l'illusion d'échapper à une réalité que nous ne pouvons ou voulons affronter.
Une chimère creusant sa propre fosse dans laquelle, tôt ou tard, se termine la course de la tromperie.
Par LPdB