La chute, c’est le titre d’un des derniers roman de Camus, que j’ai lu récemment et qui m’a paru d’une actualité brûlante en ces temps de décrépitude. Le roman est le long monologue d’un ancien avocat, critiquant son passé, l’hypocrisie et le manque d’empathie qu’il a eu dans le passé. Je vous en cite 2 passages et vous encourage à le (re)découvrir : « Trop de gens ont décidé de se passer de la générosité pour pratiquer la charité ». Puis, « Ils jugent en son nom (NB : Dieu), ils condamnent, ils n’absolvent personne."
Plus dure sera la chute, c’est aussi le sens du film de Kassovitz, « la Haine », dont Hubert, le renoi, qui meurt à la fin répète plusieurs fois la morale au cours du film « C’est l’histoire d’un mec qui tombe d’une tour et qui à chaque étage se dit, jusqu’ici, tout va bien. Mais ce qui compte, c’est pas le chute, c’est l’atterrissage ».
Aujourd’hui, je ne sais pas trop où on se situe. A-t-on atteint enfin le sol, même s’ils font compter les morts réparer les dégâts ? Ça devrait être possible vu le nombre de maçons dans la rue dimanche dernier. Ou la chute continue-t-elle, ce qui me semble plus réaliste, quand on voit la réaction de la classe politique ?