Il y a quatre ans, lors d’une manifestation pour protester contre la construction du Grand Stade Allianz Riviera, nous avons appris l’existence de trois pauvres vieux que la Métropole voulait expulser afin de réaliser sa voie de 40m de large qui devait mettre en valeur le Stade ( Le Musée, La Galerie marchande et Ikea) qui venait faire l’objet d’un PPP (Partenariat Public Privé).
Durant une année nous avons tenter de sensibiliser à leur sort, un certain nombre d’association et d’organisation regroupées dans un collectif nommé Collectif pour un Autre Aménagement de la Plaine du Var et regroupant plutôt des gens de « sensibilité de gauche et alternatif voire indignés »
Mais cette indignation ne concernait pas ce cas particulier, comme nous l’avouera plus tard un des participants : « Ils étaient vieux, blancs et propriétaires et il y avait plus malheureux qu’eux sur cette terre. »
L’année d’après, nous étions une poignée à nous décider avec leur autorisation d’occuper symboliquement leur terrain et de le remettre en culture.
Ce qui fut fait (voir la vidéo)
Hélas, ceux là même, qui avaient refusés de leur venir en aide, dés que la lutte rassembla un peu de monde, s’y précipitèrent telle la vérole sur le bas clergé pour profiter de faire passer leur propagande messianique.
Très rapidement le malaise s’installa, et ne pouvant prendre la direction des opérations, ils commencèrent à saboter la lutte : Disparition du fond de caisse et rumeurs comme quoi le drapeau niçois qui flottait sur le terrain était un symbole « identitaires des fascistes de Nissa Rebella.
Nous assistâmes par ailleurs à d’autres tentatives de déstabilisations via l’alliance avec les Anthroposophe, puis avec l’utilisation d’une famille Rom expulsée d’un squat à Nice que l’on tente de reloger de force dans une maison abandonnée de la Plaine du Var pour créer un ZAD, puis on participa même à une marche de soutien à la ZAD de ND des Landes histoire de créer une diversion sur ce qui se passait dans la Plaine du Var. Les mêmes ne s’étant jamais préoccupé de la Lutte des No-Tav du Val de Susa pourtant plus proche.
La majorité des forces politiques institutionnelles de la Communauté de Commune, du Conseil Municipal, et de la Métropole étant « favorable aux aménagements divers » susceptibles de « générer de l’emploi » (ND des Landes- Sivens- Center Parc- Surfaces commerciales de la grande distribution et activités du BTP), en dehors de quelques soutiens individuel (Emmanuelle Gaziello- Marc Concas), nous ne seront pas soutenus dans cette lutte.
En effet en plus de quelques divergences idéologiques, dans notre pays, il n’est pas bon de défier les volontés du Prince et de ses courtisans.
Alors que le gouvernement vient de changer de majorité, nous continuons d’assister à une bien étrange complicité entre les institutions de l’état et le prince.
Il est vrai qu’économiquement les grand projets sont identique et que de plus Christian Estrosi se livre à un chantage : « La cinquième ville de France, c’est moi, ou le Front National. »
C’est ainsi qu’atterrit à Nice, le Musée National du Sport, qu’une Métropole Illégale est confortée dans son existence, qu’un PPP douteux est entériné et que Cécile Duflot qui avait fait de brillante intervention sur l’OIN avant d’être ministre se mets aux abonnés absents.
La machine à broyer les âmes et les corps de trois octogénaires qui ne demandaient qu’a finir leurs vieux jours tranquilles dans leur maison pouvait donc se mettre en route. Menaces, pressions, intimidations des autorités (y compris les domaines), voire ridicules tentatives d’infiltration et manipulations. Nos forces et nos moyens étant limités, et ne voulant nous même risquer la vie de ces personnes âgées, nous mettons en place une vieille tactique de guérilla assortie de quelques mesures de « bleuîtes », nous faisons semblant d’abandonner la position. Ainsi l’ennemi croit que c’est gagné et relâche le dispositif d’encerclement.
Et au moment où il ne s’y attend pas on réoccupe la position.
Durant 3 ans, en dehors de Sassone et Philipe qui répétait « de toute façon, ils devront partir, il n’y eu que des « promesses » ou des menaces orales de la part de la Mairie ou de la Métropole. Ce n’est que suite à la décision d’un juge courageux qu’enfin il y eut enfin une proposition écrite bien peu précise avec toute fois un ultimatum « virer les lieux avant le 20 Septembre »…
En attendant, nous avons accumulé les forces, cet à dire des dossiers juridiquement compromettant, et des témoignages, qui permettent de démonter l’opération financière et immobilière autour de l’aménagement de cette fameuse voie de 40m ainsi que les magouilles de l’ecovallée.
Certaines personnes ne voulant prendre le risque de se trouver emporter dans une chute brutale du Prince, commence à essayer de négocier, les conséquences de l’affaire Jaques Médecin sont encore dans les esprits et les « amis politiques» de Paris se débarrassent assez facilement des colis compromettant.
Les Niçois sont plutôt des gens pacifiques, notre hymne Nissa la Bella ne se prête pas à un défilé martial, toutefois si l’on nous attaque, si l’on nous envahit, si l’on nous méprise, nous savons aussi faire la guerre, les français se souviennent encore des 22 ans de guerre que leur menèrent les Barbets et que Nice par deux fois s’est libérée toute seule (1814-1944).
A la veille des Elections Régionales, nous attendons le faux pas, la bévue, car l’orgueil et la suffisance poussent toujours à la faute. Pour maintenir la pression, nous continuerons donc à dissimuler nos forces et à livrer à des embuscades (médiatiques et juridiques) jusqu’à l’offensive finale.
Le Custer de la plaine du Var, pourrait ne pas s’en relever.
Billet de blog 16 septembre 2015
Nice -Plaine du Var
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.