Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
j'ai entendu Aylan kurdi me dire avant de s'endormir : Mer en colère Un ventre affamé sans que personne ne s'en étonne Engloutit les espoirs de ces femmes et ces hommes. Avec le flux et le reflux, la misère des enfants Flotte assourdie par la plainte des vagues Qui viennent, lasses de les porter, se reposer sur le rivage. Comme pour dire que pas loin, quelque part Il doit y avoir une bouteille à la mer perdue Lors d'un naufrage organisé par le monde des repus. Si j'affronte l'amer dit l'enfant à sa mère C'est pour crier haut et fort à nos pairs Ce n'est pas la forte houle qui nous exaspère. Ce sont le mépris et l'indifférence qui m'atterrent. La puissance et l'aveuglement des va-t-en-guerre, Les marchands d'armes qui, sans scrupule, s'affairent, Négocient corrompent au prix de la misère, Affichent la bonne santé de l'économie. Au détriment du malheur des humbles vies. Quittant enfants, familles et terres Où ne germe, fleurit au mieux que misère Au pire c'est la guerre qui sonne son concert. Sans nous demander notre négligeable avis Que vaut l'avis d'un sans-dents en démocratie? Juste la permission de dire: je suis complice, aussi Complice pour avoir manifester par mes silences Par mes votes qui s'avèrent sans importance. Que je dise oui que je dise non la voix qui compte Est celle des experts qui ouvrent la voie à plus de misère. D'avoir trop bouffé de prétendants à une vie meilleure. La mer éructe nous dégueule à la gueule ses malheurs Refuse ce que l'on voudrait lui faire porter elle n'y est pour rien, elle n'est qu'une passerelle Permettant à ceux qui n'ont pas d'ailes de la prendre comme alliée et aller caboter Changer d'horizon sans avoir à s'en faire La mer ne veut pas rétrécir ni s'évaporer Elle pense aux fleuves qui s'y donnent rendez-vous Pour être ensemble échanger ce qu'ils apportent de mieux .
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