L'investissement dans les structures cimentant le socle des valeurs de notre république "liberté", "Égalité" et "Fraternité" semble un échec depuis plusieurs décennies. Plus de 8 millions de bénéficiaires de l'aide alimentaire estimés par l'Oxfam dans son rapport de Davos. Oxfam estime à plus de 3 millions de personnes supplémentaires touchées par la précarité. Des quartiers entiers sont ainsi marginalisés et laisser à l'abandon partout en France. Nous pouvons remarquer que certains bâtiments vont bientôt atteindre 100 ans d’existence sans profonde rénovation. On remarquera des tentatives bien maigres comme la peinture dans des cages d'escaliers vieillissantes. Pendant que cette misère se profile, que des communautés s'enjoignent à éprouver les difficultés sociales ensemble, une polémique enfle. La fachosphère s'active pour y gagner au change. Pour certaines personnes les multiplications des boucheries Halal et des commerces détenus par les présupposés "arabes" montre le signe d'un communautarisme volontaire, actif et « islamiste ». Enfin une nouvelle affaire Dreyfus semble tenter de prendre forme contre Ali Rabeh ayant défendu la réalité de la ville de Trappes. Un goût Dreyfusard semble apparaitre tant la recherches des "traitres" et les procès d'intention ne manquent pas. Rappelons-nous l'affaire Dreyfus et tentons un parallèle avec notre actualité. Comme disait Tocqueville "quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres"
L’histoire se répète : Un climat islamophobe, la parole se libère sous la nouvelle affaire Dreyfus ?
L’affaire Dreyfus c’était des accusations infondées de trahison contre Dreyfus . La polémique de 1894 à 1906 continua, Dreyfus accusé d’être un traitre à la solde de l’Allemagne permettant de légitimer la haine des juifs en France. Sous un environnement antisémite majoritaire en France, l’affaire Dreyfus est une aubaine pour les racistes antijuifs. De nombreuses discriminations ont lieu, accusant les Juifs d’une omniprésence dans la société française. Ces racistes antijuifs ont alors soutenu les thèses conduisant à l’extermination de masse des Juifs par les nazis lors de la Shoah. Beaucoup de citoyens du régime pétainiste ont commis l’innommable. Ces mêmes personnes composant la police de Vichy, ont eux-mêmes mis en place des camps de l’horreur comme à « Dachau ». Légitimé par un millefeuille d’informations approximatives et de préjugés leur conférant conviction dans leurs horreurs.
On a l’impression actuellement de vivre des temps difficiles pour les musulmans en France. Tout devient polémique et certains journalistes indiquent que l’islam n’est pas compatible avec les valeurs françaises. On considère les musulmans comme le berceau accueillant le terrorisme de Daesh. Une compromission traitrise permettant à Daesh de recruter.
Le Coran n’autorise pas de réaliser des horreurs à d’autres humains car ils doivent d'après eux suivre la vie et le comportement de leur prophète. Or le comportement de ce dernier n'a jamais, d'après les textes, réagis avec violence même envers ses agresseurs de guerre. La secte de Daesh ne peut être fondamentalement attribué à de l’islam. Il s’agit de groupuscule qui pour la grande part ne respecte pas la religion. Il utilise des outils démagogiques pour manipuler notre jeunesse désœuvrée et abandonnée dans une extrême pauvreté. Les amalgames utilisés transforment le sens des mots. Le mot « islam radical » ou « islamisme » semble donc porter une analyse erronée. Ces termes étaient d’ailleurs ceux utilisés par les racistes d’autrefois. Ils sont utilisés à la fois pour définir un groupuscule éloigné de la religion et en même temps, volontairement ou pas, de dénigrer le sens même de l’islam. Si on pousse la réflexion de l’islam « radical », il ne pourrait qu’aboutir à une extrême douceur et paix. Si nous analysons en profondeur les textes coraniques nous pouvons voir la douceur et l’humanité que faisait preuve le dernier prophète, Mouhamad dans sa vie. Suivre une voie contraire à ce dernier n’était-elle pas une preuve de sortie de cette religion ? Ainsi voilà comment une destruction des thèses djihadistes peut être opérée, seulement cette religion semble être l’objet d’amalgames racistes.
Revenons sur les origines du mal originel : Un apartheid d’Etat ?
La polémique sur Trappes semble donc être une matière pour valider des démarches législatives et propos abusifs. Les nouvelles lois vont être répressives et cela s’appliquera pour l’ensemble des individus. L’Islam en est une cible parmi tant d’autres. Le monde de liberté tel que nous connaissons est menacé. Dans une vision plus prolongée, cette nouvelle affaire Dreyfus antimusulman risque d’amener aussi aux raccourcis du passé. Nous pouvons facilement voir ainsi une visée politique contre l’islam à travers de fausses polémiques masquant un apartheid d'Etat.
Ces fausses polémiques semblent permettre à l’État de cacher ses manquements légaux. Elle crée un séparatisme social et trouve une excuse de son inaction en accusant les victimes de sa propre politique de la ville. L’urbanisation et l’aménagement du territoire jouent beaucoup dans la confiance de la population en sa nation. L’histoire l’a montré que la plupart des rébellions n’avaient lieu que dans des moments où l’extrême pauvreté augmente, où la populace a faim. Le RSA est un revenu d’ailleurs mis en place pour éviter la colère sociale, un revenu pour acheter la paix sociale. Nous pouvons remarquer le déclin de l’efficacité de cet outil de redistribution. D’ailleurs un article sur les squats le nouveau cri d’alarme de la pauvreté sortira en ce sens. Le premier combat logique semblé donc de réinvestir la présence sociale et d’aménagement du territoire dans ces quartiers. Cela coûte malheureusement bien trop cher plutôt que d’utiliser les amalgames sur le terrorisme. Même pour la majorité présidentielle, des voix s'élèvent contre l'austérité. Monsieur Patrick Vignal, député de la République en marche, indique [le 15 février 2021 à 10h40] sur Bfm TV "Il faut s'occuper des gens"; "aujourd'hui il y a 4 000 centres-villes qui sont devenus de véritables mouroirs". Le terme est fort mais montre une bien triste réalité.
La nouvelle affaire Dreyfus : Un ennemi public pour faire unité
Ali Rabeh qui a décidé de prendre la défense d’une réalité de sa ville a reçu un dévalement de haine. Ces mêmes qui prétendent la paix et le combat des horreurs de Daesh vont jusqu’à menacer de mort le Maire de Trappes. Dans ses fonctions, il a tenté de mettre en place une action communale contre la désinformation qu’il a été victime par une grande chaine d’information. La parole raciste semble libre.
À peine a-t-il tenté de diffuser sa communication d’urgence, que les médias s’emballent et créer une nouvelle polémique. Le gouvernement se montre ainsi indigné. Le maire a le droit de communiquer de la manière la plus appropriée pour des raisons de cohésion sociale. Cette communication permet d’éviter une fragmentation et des peurs déraisonnables dans sa ville. Le professeur de philosophie de Trappes, ayant pris la parole avec des accusations graves a connu à ce titre une contre-enquête par Mediapart démontrant un témoignage fragile. S’exprimer de façon certaine sur une chaine nationale sans avoir des éléments sérieux de preuve n’est-il pas un appel à la haine ? Il semble également que ce témoignage n’ait que le simulacre d’un soutien au gouvernement en plein moment de l’étude de la « loi confortant les principes républicains ». Rappelons les grandes valeurs de la France : La Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Cette dernière est mise à mal. La fraternité semble qu’un vague souvenir dans la tête des politiciens. Le site du service public indique en ce sens "Différence avec la diffamation raciste : L'incitation à la haine raciale concerne des propos haineux ou violents, mais sans accusation précise. Au contraire, le fait d'accuser un groupe ou une personne d'un fait précis portant atteinte à leur honneur (le non-respect de la loi par exemple) est un cas de diffamation. Par exemple, si on accuse tel groupe ethnique de fraude sociale, c'est un cas de diffamation raciste et non une incitation à la haine raciale."
Une prétendue culture Française perdue sous couvert de racisme profond
La plupart de Français ne sont pas dupes. Ils ont conscience du jeu politique que le gouvernement semble mettre en œuvre. Ils n’ont peut-être pas les mots pour exprimer le sentiment qu’ils ressentent, mais savent qu’ils existent de nombreuses incohérences dans les thèses complotistes d’un « islam radical » et d’un ennemi de « l’intérieur ». Pour cause, contrairement à une minorité de personnes ils ont fréquentés leurs camarades et mêmes amis musulmans. Ils savent les valeurs qu’ils portent de partage, d’amour et de bienveillance. Les Français savent que les comportements mauvais ne sont que minoritaires. La minorité pointant l’origine du mal sur l’islam n’a pas fréquenté les musulmans des quartiers et est bien ceux ayant la liberté de parole en France. L’ignorance est la source de beaucoup d’interventions de prétendus spécialistes sans aucune analyse sociologique et profonde.
L'origine de la culture Païenne de la France est depuis son origine une construction culturelle et sociologique. Les identités culturelles n'ont de cesse étaient enrichies par les mouvements de populations dans le monde. La laïcité n'est pas une religion, elle a pour principe de coexistence et d'indifférenciation par rapport à une présupposée appartenance ou non appartenance à une religion. Il y a une imbrication des cultures en France, il y a une culture individuelle qui elle devient cultures plurielles. La culture est donc pas une matière inerte mais vivante des inspirations libre et éclairé. Le voile par exemple est d'origine romaine donc le propos est déplacé dans faire un débat. Il y a là des individus souhaitant créer le mythe de l'unicité culturel française, placé comme un dogme n'ayant jamais été affecté. L'américanisation de la France a fait peur au début de l'émergence d'un soft power états-unien. Au final, il a finalement intégré la France. La kippa, la djellaba qui ne concerne que ceux qui les portes ne portent atteinte qu'à la vision et présupposé choc visuel des intolérants et ignorants.
Une défaillance de l'Etat certaine au niveau social et du respect du pacte républicain
Ils utilisent ensuite l’augmentation de l’extrême pauvreté pour définir les fausses raisons des tensions sociales, du rejet de la nation, voir du désœuvrement de certains. Ils semblent que les personnes frappées par des thèses de Daesh connaissent des fragilités où ces pro de la fake news arrivent à hameçonner. L’État si elle était présente, ne laissant aucune personne souffrir de faim, de froid et précarité pourrait garantir le respect de son pacte républicain. Au lieu de cela, une stigmatisation est pointée du doigt sur des éléments constituant une culture arabe donc ethnologique. Des attaques permanentes sur des accoutrements ou des comportements "nassés" de préjugés qui renforcent le sentiment de rejet. Jérusalem était la preuve de la bonne cohabitation de l’islam avec l’ensemble de toute une société diversifiée. Le Coran garanti le respect des minorités, le mal de certains hommes ne représentera jamais la valeur d'une religion elle-même. Didier Lemaire sur CNEWS indique carrément l'existence d' "un autre monde" que le nôtre. Ces propos sont horribles pour des personnes se disant libre et éclairé. Cela révèle semble t-il une volonté de séparatisme social.
Tout comme les Juifs de France, les musulmans semblent donc subir les mêmes stratégies racistes. La société en février 2021, n’attend pas une action forte contre sa nation. La priorité des Français semble davantage portée sur le respect des libertés individuelles et droites fondamentales. La division ne créé que l’instabilité et la haine. L’amour est la douceur, offre souvent des meilleures perspectives.
Un exemple d'un élu ex-islamophobe de l'étranger : comprendre avant de juger
Cet article n'est pas un appel à rejoindre l'islam, le christianisme ou le judaïsme. Il est un appel à s'intéresser aux religions réellement au lieu de faire des commentaires et analyses sur des imprécisions. Le droit, non modifié par actions de communications gouvernemental, est clair sur ce qui est toléré ou pas.
Quand certains de l'extrême droite renoncent à leurs convictions racistes :
Rapport Davos - Zoom France (pdf, 812.5 kB) © Oxfam France
Source : https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2021/01/Rapport_Oxfam_Davos_Zoom_France_2021.pdf