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Billet de blog 16 février 2021

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L’intérim : Une orgie financière au détriment de l’emplois

Et si les emplois de demain étaient plus proche que ce qu’on peut croire. Certaines entreprises continuent à générer des profits sur le dos exclusif des salariés. Les agences d’intérim ont des activités pouvant être un frein à l’augmentation de la masse salariale.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Historiquement le travail temporaire dit « intérim » est fondé par la loi 72-1 du 3 janvier 1972. Elle confère la création d’un nouveau type de contrat innovant pour les entreprises clientes. L’intérim permet à ces dernières initialement à garantir le remplacement exceptionnel des salariés d'une entreprise, ensuite une dérive commença à naitre légalement ouvrant ce type de contrat sur un nouveau motif le surcroît d’activité. L’évolution ensuite a donné à ses agences toutes une gamme nouvelle de produits de « ressource humaine ».

Nous allons voir dans un premier temps le fonctionnement de l’intérim « privé » en France et son fonctionnement. Puis dans second temps, nous nous intéresserons aux autres modèles économiques possibles et viables pour les entreprises clientes.

>> Un système de marchandisation de la ressource dit « Humaine »

Nous allons voir que la marchandisation dans les agences d’intérim de votre ressource peut à ces dernières rapportées doublement.

Les sessions collectives, c’est-à-dire les moments où les candidats se retrouvent pour passer des tests permettent de nourrir un vivier de candidat. Les inscriptions des personnes en recherche d’emplois spontanés elle constitue également une alimentation intarissable de profils divers.
Les sociétés d’intérim parlent pour chaque candidat enregistré de « coût d’acquisition ». Ce terme humainement dégradant regroupe l’ensemble des frais ayant conduit votre personne du parcours d’inscription à votre intégration. Ceux ne travaillant pas sont également utilisés dans le calcul de la productivité des agents de recherches, appelés chargé de recrutement. Ce « coût d’acquisition » n’échappant pas aux lois du marché votre profil à deux possibilités pour être rentable.
1/ Proposer votre candidature : ce qu’on appelle la proposition active

C’est la manière la plus directe et souvent la plus rentable pour une agence d’intérim. En postant des annonces l’agence recueille une multitude de profils avec des compétences diverses et variées. Quand l’annonce existe réellement et n’a pas pour objet illégal de faire du sourcing, les profils ne répondant pas à l’annonce sont triés et ceux pépites retirées le plus souvent. Les candidatures n’ayant pas le droit d’être jetée. Pour rentabiliser les profils n’ayant pas pu être placé sur des missions d’intérim classiques, ils sont vendus. On compte en moyenne la vente d’un profil à 2500 euros à parfois des sommes beaucoup plus importantes. Les entreprises clientes y gagnent en s’évitant de s’occuper d’une partie spécialisée du recrutement. Cet achat, tout comme un produit au supermarché, peut comporter des garanties comme « satisfait ou remboursé ». Bien entendu les dénominations de ces options sont plus commerciales.

2 / Le placement classique
Le salarié en intérim est intéressé financièrement car en plus de son salaire, il peut percevoir des primes de précarité et le paiement de ses congés payés.  Pour l’entreprise cliente, à l’avantage de pouvoir rompre votre mission à tout. Le coût d’un salarié intérimaire est défini à travers des coefficients multiplicateurs du salaire de base fixé par l’entreprise cliente. Un devis est réalisé permettant d’établir à combien l’entreprise peut marger. Si une agence à un coefficient de rentabilité à 1.5%, elle sait qu’elle ne pourra pas brader sa « ressource humaine » plus bas que ce montant. En général, le coefficient moyen est de 2% à 2.5%

>> Les Entreprises à but d’emplois : une opportunité pour une concurrence au service de l’intérêt général ?

Cette analyse rapide des principaux leviers de monétisation des « ressources humaines » peut interroger sur le frein à l’emploi qu’elles peuvent paradoxalement générer.

 Les coûts que peuvent ainsi représenter ces recrutements sont autant d’emplois non créés. La gestion de ce type de contrat réalisé par l’État, une association ou une EBE aurait été plus profitable pour le système économique. Les coûts que peuvent ainsi représenter ces recrutements sont autant d’emplois non créés. La gestion de ce type de contrat réalisé par l’État, une association ou une EBE aurait été plus profitable pour le système économique. Les EBE (Entreprise à But d’Emploi) expérimentés depuis quelques mois, peut représenter une alternative au système qu’on nous a imposé des agences d’intérim privé. Les personnes précarisées devraient ainsi être les premiers à s’intéresser et solliciter ce type de refondation. Le fonctionnement parfois si opaque du système actuel un frein à l’emploi évident et un coût budgétaire pour l’État.

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