le monde perd de sa légitimité et de son évidence, tout est signe comme au premier jour, l'alphabet se reconstruit pendant que se retisse une posture,
assis sous l'arbre à contempler les graviers et les crottes des ramiers, les cosses vides et les brindilles sèches, je pense à la poussière imperturbable qui recouvre les rocher et je perçois le vert immense, les bulles qui dévalent le petit torrent semblent rire et en trombe une Porsche balaye ma pensée, comme un couperet, quand le ciel se zèbre indifféremment du trajet des dieux, d'un pictogramme d'hirondelles en transit ou que de la sifflure d'un jet qui vu de lointain intérieur me ramène au tracé zen de l'encre, se dissout en vapeur d'eau tandis que les résidus viennent obstruer le vide médian et que creuse l'ozone , l'atmosphère déchirée, la terre hurle de douleur, l'homme se tient face à l'indistinct et souffle des rimes de beauté, le disant devient beauté en déséquilibre instable.