Il ne faut désespérer de rien, et j'accentue la note optimiste de mon billet d'hier : onze heures après avoir été libéré, Daniel Dantas est retourné en prison. La Justice de Sao Paulo a trouvé un autre motif, lui permettant de contourner l'ordre du tribunal suprême ! Le Brésil est un peu plus moral, même si les raisons de la chute ne répondent pas, aux yeux de tous, seulement à une exigence de justice. Il suffit de voir la Globo, qui depuis trois jours, sonnent l'hallali contre le banquier véreux. L'empire audiovisuel ne s'est pourtant jamais distingué pour sa vertu. Daniel Dantas devait sans doute empiéter sur une partie des affaires du groupe Globo, dans la téléphonie ou autre... Personne n'enquêtera, les journalistes ne le font pas ici, faisant mine d'oublier à quels intérêts les groupes de presse sont adossés - je ne suis pas sûre qu'en venant de France on soit bien placé ceci dit pour formuler cette critique... En attendant, ne boudons pas notre plaisir, Daniel Dantas a passé une nouvelle nuit en prison. Bien sûr, il est seul en cellule, et non pas avec 80 personnes dans 30 mètres carrés comme c'est le lot de dizaines de milliers de Brésiliens. Mais c'est un bon début