Que le Brésil soit le pays du football et de la samba n’est une surprise pour personne. Ce que nous apprend la lecture du quotidien Valor Economico d’aujourd’hui, c’est qu’il est aussi devenu la terre des déodorants. Selon les spécialistes du secteur, la puissance latino-américaine devrait devenir d’ici la fin de l’année le premier consommateur mondial de déodorants, détrônant les Etats-Unis, jusqu’alors en tête. Cela a l’air de rien, mais c’est un marché qui brasse des fortunes : 2,3 milliards de dollars en 2008, soit 162 millions de plus que l’année dernière, alors que le marché américain plonge de 50 millions de dollars. . Si les Brésiliens vont sentir meilleurs que les Américains, c’est à l’économie qu’on le doit. Les patrons du secteur estime que déprimés, en pleine récession, les grands voisins du nord ne sortent plus, et donc n’utilisent plus de déodorant. Au contraire au Brésil, en pleine croissance, l’idée du parfum est associée à l’ascension sociale. Depuis l’arrivée de Lula au pouvoir, la relance de l’activité économique et le renforcement de politiques sociales à l’égard des plus pauvres a permis à une bonne dizaine de millions de personnes d’accéder à la classe moyenne. Et qui l’aurait cru ? Les vendeurs de produits cosmétiques sont les premiers à s’en frotter les mains : il y a cinq ans, 76% des Brésiliens utilisaient un déodorant, ils sont maintenant 87% ! Pas de potentiel l'économie brésilienne ? Vous plaisantez !